Bonjour,
philippe68 a écrit :
effectivement la 13-100 impose dans le cas d'un comptage basse tension la mise en place du disjoncteur général BT dans le poste.
Il me semble que c'est pour avoir un visuel de l'organe de sectionnement BT dans le poste.
C'est l'Article 140 "
Tous les matériels électriques situés entre l'appareil de sectionnement à haute tension et le dispositif de sectionnement BT doivent être situés dans le même local"
Si c'est un comptage à haute tension (article 142) le domaine C13-100 s'arrête aux bornes de sortie du dispositif de sectionnement ou de mise à la terre situé immédiatement en aval des TC de comptage.
Il s'agit de permettre aux agents du distributeur d'opérer en toute sécurité sur les organes de comptage et de protection HT (s'ils existent). Il faut donc effectivement qu'ils les aient à disposition immédiate.
NB: la sécurité est assurée par le verrouillage obligatoire, il s'agit donc en fait plus de commodité: l'ensemble du "domaine C13-100 doit être aisément accessible et contrôlable par un agent venu de l'extérieur.
Solutions:
-sectionneur dans le local et DG déporté : pas pratique au point de vue exploitation
-inter à coupure visible et DG déporté : coûteux
-DG dans le local et TGBT déporté : bonne solution, nécessite un inter simple en tête de tableau
-grand local et TGBT nettement séparé de la HT, correct, mais pas toujours possible.
L'architecture des installations de distribution a beaucoup évolué depuis le "boom de la HTA" dans les années 65-75.
C'est du à l'évolution des matériels, de la réglementation, des habitudes de construction.
Partant du principe que dans une entreprise:
- la HT est peu exploitée (je parle du nombre de manoeuvres), et par un personnel spécialisé.
-il y a tout intérêt à garder les câbles HTA à l'extérieur des bâtiments
-les transfos huile sont moins chers, mais posent des problèmes de sécurité dans les bâtiments
-la BT est souvent manoeuvrée et doit être à la disposition des exploitants (ateliers, bureaux, chantiers)
-les gros TGBT peuvent être le sièges d'accidents graves suite à des courts-circuits
-le personnel habilité sur les TGBT est plus nombreux et moins qualifié, et il y a plusieurs niveaux à considérer, de l'ingénieur au "technicien de surface".
Une architecture prenant en compte tous ces aspects s'est peu à peu imposée dans les années 90 pour les gros sites multipostes, donc C13-200*. Mais elle peut être adaptée dans bien des cas à des sites C 13-100, même en immeuble, en ayant soin d'appliquer l'esprit plutôt que la lettre.
-HT dans un poste préfabriqué en bordure de voie, comprenant ou non le DG (oui, c'est possible, un peu contraignant pour les manoeuvres). Schéma TNC tant que c'est possible (cela compense la liaison BT nécessairement plus longue)
-TGBT à l'intérieur, dans un local dédié, clos,
propre (de plus en plus souvent carrelé ou avec peinture de sol époxy)). Les postes et TGBT "au milieu de l'atelier", en vogue à une certaine époque, disparaissent peu à peu
-Tableaux divisionnaires au plus proche des utilisateurs
Cordialement
PS quelques commentaires: mettre le matériel électrique au milieu d'un atelier, c'est l'exposer selon le cas à la poussière, à l'humidité, aux vapeurs diverses dont l'huile de coupe, aux chocs etc. L'oublier dans un poste "a l'abandon" comme bien souvent par le passé, c'est l'exposer au variations climatiques, à la condensation (à certaines saisons), aux rongeurs et araignées, à la poussière, à l'humidité venant des caniveaux non obturés... On voit de plus en plus de locaux propres, bien aérés et éclairés, avec un sol peint ou carrelé. Vu le coût du matériel électrique (et des conséquences des coupures), mieux vaut tout faire pour le préserver!