Bonjour à tous,
Dans le domaine des tensions bizarres, rien ne m'étonne plus! Après la nationalisation, EDF a eu d'énormes programmes de "mise aux normes", afin d'adopter très vite le 220 v (puis 230...) mono, ensuite plus lentement le 380 (400)V tri, sans oublier le 20 kV.
Mais les industriels ne sont soumis à aucune obligation, et un certain nombre ont conservé des tensions issues de transfos très anciens, reculant devant le coût de la modification.
Evidamment, ceux qui ont conservé des tensions hors de toute normalisation sont des entreprises peu florissantes, qui n'ont jamais eu les moyens ni la volonté de changer.
Concernant l'alimentation sous tension réduite, il faut être très nuancé dans les affirmations, car avec un moteur asynchrone il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu, comme le glissement, la saturation etc.
Un moteur étoile-triangle ne démarre pas réellement sous tension réduite puisque son impédance est modifiée pas le changement de couplage. Comme la tension bobine est divisée par
![symb12 [z_racine3]](./images/smilies/z_racine3.gif)
et le courant bobine aussi, la puissance est divisée par 3 et le couple aussi, mais ceci suppose que le glissement reste constant, ce qui est illusoire!
Pour un moteur alimenté sous tension réduite, là encore la formule est toute théorique : P= U²/Z, donc à priori Tension divisée par 2 = puissance divisée par 4, sauf que l'impédance n'est pas constante encore une fois compte tenu de la saturation et du glissement, et là, le résultat est bien difficile à prévoir . De toutes façons, un moteur asynchrone qui n'a pas été conçu* pour cela ne peut pas fonctionner durablement à mi-tension car la ventilation n'est plus suffisante au stator comme au rotor.
Je pense donc que mon ami Labobine se base sur des constatations de terrain qui ne doivent pas être très loin de la réalité alors que barbu se base sur des hypothèses théoriques reposant seulement sur la valeur de la tension.
Cordialement
*comme par exemple les moteurs de ventilateurs de faible puissance