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Le contrôle d’isolement

La mise sous tension d’un moteur ou d’un générateur de forte puissance ne doit pas être prise à la légère. Un contrôle d’isolement doit être effectué avant chaque démarrage à froid. Le contrôle doit être réalisé sous une tension d’au moins 500 Volts (1000 volts c’est plus sûr) en courant continu et cela pendant 30 à 60 secondes. Généralement on compte 1000Ώ à  5000Ώ par volts.
Si le moteur n’est pas raccordé, le contrôle est à effectuer entre les bornes de raccordement et la borne de terre ou la carcasse métallique, il ne faut pas hésiter à enlever un peu de peinture.
 
isolement
 
Phase 1 / Terre, Phase 2 / Terre, Phase 3 / Terre.

Si le moteur est raccordé, le test est à effectuer hors tension, une VAT est donc nécessaire avant de commencer le contrôle d’isolement, l’EPI est bien entendu obligatoire. Il faut impérativement débrancher tous les équipements électroniques de contrôle ou autres qui sont repris sur le circuit à tester, ils ne résisteraient pas au choc électrique.

Si le moteur ou le générateur après le test atteint une valeur proche 100MΏ (valeur généralement recommandée) il peut être mis sous tension. Généralement un moteur bien isolé atteint le GΏ.

Un petit moteur pourra facilement être étuvé, mais il n’en sera pas de même pour un moteur de plusieurs centaines de kilo. Pour augmenter l’isolement il est possible de placer à proximité de l’entrée d’air un radiateur soufflant de 2KW pendant 24 heures. Il est nécessaire de faire en sorte qu’un courant d’air se produise dans le moteur en obstruant les ouïes de ventilation qui sont à l’opposée du radiateur et si possible changer le radiateur de côté de temps en temps. De toute évidence le local doit être sain et chauffé.

Pour un générateur, il sera aisé de le faire tourner à vide avec là aussi un système de chauffage à l’entrée du refroidissement. Afin de ce dédouaner d’un radiateur, il est possible si la place le permet d’installer des résistances de chauffage dans la carcasse à l’entrée d’air.

Avec un système de chauffage interne il est intéressant d’installer un contrôleur d’isolement permanant qui met les résistances sous tension lors d’un arrêt prolongé afin de gagner du temps ou pour éviter une perte rapide de l’isolement. Dans les atmosphères humides le montage d’un tore est recommandé pour anticiper un défaut d’isolement lorsque le moteur est en service.
 
Tore

Le rebobinage d’un gros moteur ou générateur atteint plusieurs milliers à dizaine de milliers d’euros. Mettre un moteur sous tension sans un contrôle d’isolement peut s’apparenter à la roulette russe parfois ça réussi mais généralement ça casse.
 
Ce qui reste d'un stator (Génératrice de 700 KW)  à la suite d'un amorçage...
Amorçage

Divers éléments d'un générateur HS.

Divers Rotor

Un amorçage et c’est l’arrêt de la production pendant plusieurs semaines à plusieurs mois. Il est donc préférable de perdre 24 ou 48 heures.
 
Stator Stock

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Date de création : 05/09/2008 17:15
Dernière modification : 17/09/2008 22:35
Catégorie : - Les mesures
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Réactions à cet article

Réaction n°3 

par franckeg le 05/11/2009 21:06
concernant un moteur à CC , le mieux est de le démonter mais avant ,il faut contrôler l'isolement . Le seuil minimum est 1mégaohm/500V que ce soit sur l'induit, ou le stator( pôles principaux et auxiliaires), il faut savoir qu'un moteur CC à souvent un très mauvais isolement, ça ne l'empêche pas de fonctionner. ce mauvais isolement est dû aux poussières de  balais et à la ventilation forcés qui entraine les poussières vers l'induit et le stator.ensuite il faut le karchériser(à chaud) et l'étuver à 110° max pour éviter les déformations du collecteur. une fois séché, recontrôler l'isolement de votre induit et stator, il à forcément remonté sinon, il y a un problème de bobinage: sur l'induit, on regarde entre la masse ( arbre) et le collecteur ,l'isolement ( en dessous maintenant de 10méga, il y à un soucis) et aussi il faut le passer au "grognard" ( appareil permettant de constater si il y à court circuit dans le bobinage induit). vous voyez, jusque la l'opération n'est faisable que chez des professionnels.il faut contrôler le faux rond du collecteur ( max 1/10de milimêtre sur une vague). au delà, il faut le faire tourner chez un mécano .Il faut éviter de le faire usiner car cela retire la patine du collecteur très importante . Je ne vous parle pas de la couronne porte balais qui doit être dans un état irréprochable ( pas de jeux avec les balais sauf en translation évidement) il faut contrôler au peson l'état des ressords de balais, les chiens de balais doivent être présent, la géométrie de chaque pôle de balais doit être impécable . Si tout est maintenant ok, il faut remonter en faisant attention à ne pas déformer la couronne porte balais. Il faut contrôler la ligne neutre. La aussi il faut un appareil spécial pour la contrôler et la régler . pour les essais, s'est bien d'essayer à vide mais ça ne sert à rien; il faut obligatoirement contrôler le moteur avec sa charge car ce n'est que la qu'on voit les problèmes d'arcs par exemple sur les balais. Les puristes l'essayeront avec un osciloscope .

Réaction n°2 

par Labobine le 23/09/2008 13:38

Faisant suite aux remarques que j'ai dit précédemment :

Malgrès tous les contrôles jugés adéquats, il se peut aussi que la machine au bout de quelques temps, ou jours, ou mois,  suivant l'humidité ambiante fasse à nouveau sauter le différentiel ou amorcer à la masse. La plupart du temps ceci est dû à un isolant percé ou déficiant à un endroit critique et indécelable aux contrôles habituels.  Afin d'éviter cet inconvénient, une fois le moteur bien séché un " bon atelier "de réparation effectuera  un contrôle HT avec un minimun de 2,5Kv.  


Réaction n°1 

par Labobine le 15/09/2008 09:10

Pour compléter tout ce qui est bien dit sur ce contrôle d'isolement  dans le moteurs, il serait préférable de parler de stator, rotor, inducteurs ou induit. En effet sécher un moteur non démonté est un coup d'épée dans l'eau et chaque pièces doit être traitée suivant sa construction : on peut facilement étuver un stator classe H à 180° pendant 2 heures, alors qu'un rotor de classe B supportera à peine 60°.

En ce qui concerne le temps d 'étuvage il est surtout fonction du degré d'humidité ou du temps resté dans l'eau (inondations par exemple) et de la qualité des isolants du moteur (classe). Toutes ces caractéristiques à savoir ne peuvent être connues que par un homme de l'art.

Par exemple : étuver ou faire sécher un moteur alors qu'il a été remis sous tension auparavant est totalemet dévoué à l'échec alors qu'un autre resté dans l'eau pendant  2  jours une fois une fois bien traité pourra être remis en route sans problème.