Le contrôle d’isolement
Si le moteur n’est pas raccordé, le contrôle est à effectuer entre les bornes de raccordement et la borne de terre ou la carcasse métallique, il ne faut pas hésiter à enlever un peu de peinture.
Si le moteur est raccordé, le test est à effectuer hors tension, une VAT est donc nécessaire avant de commencer le contrôle d’isolement, l’EPI est bien entendu obligatoire. Il faut impérativement débrancher tous les équipements électroniques de contrôle ou autres qui sont repris sur le circuit à tester, ils ne résisteraient pas au choc électrique.
Si le moteur ou le générateur après le test atteint une valeur proche 100MΏ (valeur généralement recommandée) il peut être mis sous tension. Généralement un moteur bien isolé atteint le GΏ.
Un petit moteur pourra facilement être étuvé, mais il n’en sera pas de même pour un moteur de plusieurs centaines de kilo. Pour augmenter l’isolement il est possible de placer à proximité de l’entrée d’air un radiateur soufflant de 2KW pendant 24 heures. Il est nécessaire de faire en sorte qu’un courant d’air se produise dans le moteur en obstruant les ouïes de ventilation qui sont à l’opposée du radiateur et si possible changer le radiateur de côté de temps en temps. De toute évidence le local doit être sain et chauffé.
Pour un générateur, il sera aisé de le faire tourner à vide avec là aussi un système de chauffage à l’entrée du refroidissement. Afin de ce dédouaner d’un radiateur, il est possible si la place le permet d’installer des résistances de chauffage dans la carcasse à l’entrée d’air.
Avec un système de chauffage interne il est intéressant d’installer un contrôleur d’isolement permanant qui met les résistances sous tension lors d’un arrêt prolongé afin de gagner du temps ou pour éviter une perte rapide de l’isolement. Dans les atmosphères humides le montage d’un tore est recommandé pour anticiper un défaut d’isolement lorsque le moteur est en service.
Le rebobinage d’un gros moteur ou générateur atteint plusieurs milliers à dizaine de milliers d’euros. Mettre un moteur sous tension sans un contrôle d’isolement peut s’apparenter à la roulette russe parfois ça réussi mais généralement ça casse.
Un amorçage et c’est l’arrêt de la production pendant plusieurs semaines à plusieurs mois. Il est donc préférable de perdre 24 ou 48 heures.