Bonjour tout le monde,
Je viens ici pour demander quelque conseil. Je dois faire l'installation électrique d'une usine qui contient 79 lampes (éclairage intérieur) ,8 hublots + 1projecteur (éclairage extérieur) , 4 fours et 1 moteur. J'aimerai avoir votre avis sur, comment protéger chacun de ces récepteurs j'ai eu quelque idée mais je ne sais pas si c'est faisable avec les normes ( que je connais pas trop ) ou si il y a des risques potentiels :
1 Four : 18KW (26A consommé) : Un disjoncteur différentiel de 30A (pour 1 four)
Lampe : 31.6KW en tout mais je les divise en 10 groupes de 8 lampes environ (1A consommé /lampe ---> sois 1 groupe= 8A) : 10 disjoncteurs magneto-thermique de 10A
moteur : 6.6KW cos0.8(12A consommé) : Fusibles aM (pour moteurs) + contacteur équipé d'un relais thermique + Sectionneur
8 Hublots : 320w totale ( 0.8A total consommé ) : un disjoncteur 1A
1 projecteur : 400W ( 1A consommé) : disjoncteur 2A
Voila j'ai pas encore fais les calculs de section de câble. Je suis assez nouveau dans ce domaine.
Sinon c'est un réseau triphasé 230/400. Si vous connaissez des sites ou liens qui ont rapports avec mon cas je suis preneur aussi.
Drew
Protection usine
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Re: Protection usine
Bonjour,
Lorsqu'un circuit protège plusieurs appareils, il est d'usage de "protéger le câble", c'est à dire de calibrer la protection au maximum permis pour celui-ci (calcul à faire en fonction de l'intensité admissible, correction pour conditions de pose, groupement, T° ambiante, longueur protégée etc selon guide C15-105 ou usage d'un logiciel).
Ainsi les extensions seront facilitées et rendues moins onéreuses.
Il n'est pas interdit de sous-calibrer, mais cela ne vous dispense pas de faire les calculs et le carnet de câbles, l'organisme de contrôle vous les demandera.
Lorsqu'un appareil n'est pas susceptible de surcharge (lampes, résistances), la protection contre les surcharges n'est pas nécessaire (433.3b)(mais il faut tenir compte des courants de démarrage).
Les règles de la partie 7-771ne sont pas applicables dans l'industrie. Par commodité, vous pouvez adopter les calibres de disjoncteurs qui y figurent, mais cela ne vous dispense pas des vérifications, notamment sur les groupements et les longueurs protégées.
Je ne connais pas les impératifs du site; cependant la subdivision en 10 groupes de lampes paraît "riche". La contrainte est qu'en cas de disjonction d'un circuit il reste suffisamment d'éclairage pour assurer la sécurité. Cela peut s'obtenir par l'imbrication des circuits, la présence de blocs autonomes ou tout autre moyen (par exemple un éclairage de circulation).
Lorsqu'un circuit protège un seul appareil, vous avez le choix de le protéger en même temps que le câble à l'origine ou localement.
Cordialement
Lorsqu'un circuit protège plusieurs appareils, il est d'usage de "protéger le câble", c'est à dire de calibrer la protection au maximum permis pour celui-ci (calcul à faire en fonction de l'intensité admissible, correction pour conditions de pose, groupement, T° ambiante, longueur protégée etc selon guide C15-105 ou usage d'un logiciel).
Ainsi les extensions seront facilitées et rendues moins onéreuses.
Il n'est pas interdit de sous-calibrer, mais cela ne vous dispense pas de faire les calculs et le carnet de câbles, l'organisme de contrôle vous les demandera.
Lorsqu'un appareil n'est pas susceptible de surcharge (lampes, résistances), la protection contre les surcharges n'est pas nécessaire (433.3b)(mais il faut tenir compte des courants de démarrage).
Les règles de la partie 7-771ne sont pas applicables dans l'industrie. Par commodité, vous pouvez adopter les calibres de disjoncteurs qui y figurent, mais cela ne vous dispense pas des vérifications, notamment sur les groupements et les longueurs protégées.
Je ne connais pas les impératifs du site; cependant la subdivision en 10 groupes de lampes paraît "riche". La contrainte est qu'en cas de disjonction d'un circuit il reste suffisamment d'éclairage pour assurer la sécurité. Cela peut s'obtenir par l'imbrication des circuits, la présence de blocs autonomes ou tout autre moyen (par exemple un éclairage de circulation).
Lorsqu'un circuit protège un seul appareil, vous avez le choix de le protéger en même temps que le câble à l'origine ou localement.
Cordialement
Re: Protection usine
je suis pas sur d'avoir assimilé l'ensemble de votre message, mais en gros il faut que je calcul les sections de cables ? ( Pour pas qu'ils prennent feu ? )
Qu'entendez vous par " sous calibré " ?
j'ai commencer l'electricité il y a moin de 2 ans... j'ai vraiment pas beaucoup de vocabulaire.
Je vous remercie de votre reponse.
Drew
Qu'entendez vous par " sous calibré " ?
J'ai pas vraiment compris cette phrase...Les règles de la partie 7-771ne sont pas applicables dans l'industrie. Par commodité, vous pouvez adopter les calibres de disjoncteurs qui y figurent, mais cela ne vous dispense pas des vérifications, notamment sur les groupements et les longueurs protégées.
J'avais pensé a diviser en groupe pour justement lorsque que ca disjoncte, on ne se retrouve pas dans le noir, je comprend pas trop en quoi c'est une contrainte. Et je n'ai pas compris la fin de phrase...Je ne connais pas les impératifs du site; cependant la subdivision en 10 groupes de lampes paraît "riche". La contrainte est qu'en cas de disjonction d'un circuit il reste suffisamment d'éclairage pour assurer la sécurité. Cela peut s'obtenir par l'imbrication des circuits, la présence de blocs autonomes ou tout autre moyen (par exemple un éclairage de circulation).
j'ai commencer l'electricité il y a moin de 2 ans... j'ai vraiment pas beaucoup de vocabulaire.
Je vous remercie de votre reponse.
Drew
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Re: Protection usine
BGonjour,
La partie 7-771 de la C15-100 est le chapitre qui adapte, remplace, complète les règles générales pour les locaux d'habitation. La particularité est qu'elle évite pratiquement tous les calculs en fournissant des tableaux qui indiquent les protections maxi pour chaque section de câble. Ceci est permis par les spécificités de ces installations, notamment les longueurs de câbles relativement faible et le régime de neutre imposé (TT).
Lorsque vous travaillez dans une usine, il s'agit d'un établissement soumis au Code du Travail: vous êtes légalement tenu de respecter les articles R 4211-1 à 17 de ce Code.
Vous devez notamment fournir un schéma (ou le mettre à jour s'il existe) des parties modifiées de l'installation, et une note de calcul pour chaque circuit indiquant;
-régime de neutre
-intensité admissible avec les différents facteurs de correction
-protection contre les courts-circuits
-protection contre les contacts indirects
Le fait de calibrer un disjoncteur à 2 A alors que le câble peut en supporter 23 (par exemple, c'est ce que j'appelle "sous calibrer") ne vous dispense pas de fournir ces calculs; vous devez prouver que le courant admissible est de 23 A et que votre protection est adaptée. Même chose pour la protection contre les contacts indirects , les courts-circuits etc.
Et si vous adoptez les calibres du tableau 771F, cela ne vous dispense pas de vérifier les conditions de protection; seul le fait d'être en régime TT vous simplifie la protection contre les contacts indirects.
Protéger un circuit à l'intensité absorbée par un ensemble d'appareils ne vous procure donc aucun avantage, et cela ne protège aucunement ces appareils. Vous risquez en outre que des harmoniques vous fassent dépasser cette intensité sans que vous l'ayez prévu.
Ces calculs peuvent être faits "à la main" en utilisant le Guide C15-105 (fastidieux et nécessitant une certaine pratique, notamment des calculs mathématiques) ou avec un logiciel agréé (Liste ICI. Si vous ne maîtrisez pas ces calculs, il faut les faire faire par un bureau d'études.
Vous dites que vous ne connaissez pas trop les normes: cette connaissance est absolument indispensable pour faire de l'installation électrique, notamment les C15-100 et C14-100 qui sont d'application obligatoire pour les installations domestiques et...quasiment obligatoire pour les autres
(vous pouvez remplacer cela par la lecture assidue du Code du Travail, mais ce n'est pas forcément plus simple).
Pour résumer, il vous faut:
-déterminer le courant d'emploi
-déterminer un câble et sa section
-vérifier que l'intensité admissible est supérieure au courant d'emploi (calculs...) et toutes les autres conditions de protection
-choisir un disjoncteur dont l'intensité assignée de réglage soit située entre les deux valeurs précédentes
(voir C15-100 433.1 coordination entre les conducteurs et les dispositifs de protection)
Pour un moteur, il faut tenir compte de l'intensité de démarrage (typiquement 6 In en direct) et utiliser une courbe de déclenchement adaptée (normalement fusibles Am ou disjoncteur courbe D)
Cordialement
La partie 7-771 de la C15-100 est le chapitre qui adapte, remplace, complète les règles générales pour les locaux d'habitation. La particularité est qu'elle évite pratiquement tous les calculs en fournissant des tableaux qui indiquent les protections maxi pour chaque section de câble. Ceci est permis par les spécificités de ces installations, notamment les longueurs de câbles relativement faible et le régime de neutre imposé (TT).
Lorsque vous travaillez dans une usine, il s'agit d'un établissement soumis au Code du Travail: vous êtes légalement tenu de respecter les articles R 4211-1 à 17 de ce Code.
Vous devez notamment fournir un schéma (ou le mettre à jour s'il existe) des parties modifiées de l'installation, et une note de calcul pour chaque circuit indiquant;
-régime de neutre
-intensité admissible avec les différents facteurs de correction
-protection contre les courts-circuits
-protection contre les contacts indirects
Le fait de calibrer un disjoncteur à 2 A alors que le câble peut en supporter 23 (par exemple, c'est ce que j'appelle "sous calibrer") ne vous dispense pas de fournir ces calculs; vous devez prouver que le courant admissible est de 23 A et que votre protection est adaptée. Même chose pour la protection contre les contacts indirects , les courts-circuits etc.
Et si vous adoptez les calibres du tableau 771F, cela ne vous dispense pas de vérifier les conditions de protection; seul le fait d'être en régime TT vous simplifie la protection contre les contacts indirects.
Protéger un circuit à l'intensité absorbée par un ensemble d'appareils ne vous procure donc aucun avantage, et cela ne protège aucunement ces appareils. Vous risquez en outre que des harmoniques vous fassent dépasser cette intensité sans que vous l'ayez prévu.
Ces calculs peuvent être faits "à la main" en utilisant le Guide C15-105 (fastidieux et nécessitant une certaine pratique, notamment des calculs mathématiques) ou avec un logiciel agréé (Liste ICI. Si vous ne maîtrisez pas ces calculs, il faut les faire faire par un bureau d'études.
Vous dites que vous ne connaissez pas trop les normes: cette connaissance est absolument indispensable pour faire de l'installation électrique, notamment les C15-100 et C14-100 qui sont d'application obligatoire pour les installations domestiques et...quasiment obligatoire pour les autres

Pour résumer, il vous faut:
-déterminer le courant d'emploi
-déterminer un câble et sa section
-vérifier que l'intensité admissible est supérieure au courant d'emploi (calculs...) et toutes les autres conditions de protection
-choisir un disjoncteur dont l'intensité assignée de réglage soit située entre les deux valeurs précédentes
(voir C15-100 433.1 coordination entre les conducteurs et les dispositifs de protection)
Pour un moteur, il faut tenir compte de l'intensité de démarrage (typiquement 6 In en direct) et utiliser une courbe de déclenchement adaptée (normalement fusibles Am ou disjoncteur courbe D)
Cordialement
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