D'hier à aujourd'hui
La science de l'électricité s'est peu à peu constituée à partir de simples observations des phénomènes de la nature. La boussole en est la première application.
La possibilité de produire à volonté de l'électricité fut acquise seulement au XVIIe siècle (machines statiques de Guericke et Huygens), au début du XVIIIe siècle, la découverte d'électricité différentes permit de classer ce "fluide" en deux catégories: l'électricité vitrée (positive), l'électricité résineuse (négative).
Au XVIIIe siècle, l'expérimentation est suffisamment développée pour que l'on puisse échafauder les premières théories et par des expériences et des mesures de plus en plus précises, passer du qualitatif au quantitatif (Cavendish et Coulomb).
Mais l'électricité statique que l'on produit, et qui fait l'objet des recherches, ne peut plus amener de grands progrès. En 1800, la découverte de la pile (Volta) permet d'obtenir des courants électriques (électricité dynamique). Alors se fait la jonction des deux catégories, électricité et magnétisme dans l'électromagnétisme. Des lois rigoureuses sont établies (Ampère et Ohm, même année, 1827) et l'on découvre les courants d'induction (Foucault, vers 1850).
Parallèlement à ces recherches, une longue série d'observations et d'expériences sur la conductibilité de l'électricité dans les gaz conduit à la mise en évidence des phénomènes de rayonnements. Ainsi sont découverts successivement les rayons positifs (Goldstein), les rayons cathodiques (Hertz, J. Perrin, J. J. Thomson, P. Lenard) puis les rayons X (Röntgen), ces derniers ouvrant la voie à des applications remarquables tant en médecine que dans la connaissance de la constitution de la matière.
Les équations de Maxwell permettent la découverte des ondes hertziennes (Hertz), à l'origine de la radiotechnique. Alors naît la théorie de Lorentz (1892-1895) où, à l'échelle microscopique, on associe aux charges en mouvement un champ électrique et un champ magnétique.
Les travaux de Pierre Curie sur la symétrie des phénomènes physiques, en introduisant la notion de prévision , marquent un tournant important; ses études sur le magnétisme sont poursuivies et élargies par son élève Paul Langevin. C'est à ce moment que la connaissance de la constitution de l'atome se précise (N. Bohr) et que Max Planck établit sa théorie des quanta. Einstein, pour expliquer l'effet photo-électrique, revient à une conception granulaire de l'électricité, en 1925, Louis de Broglie opère une synthèse entre les théories ondulatoire et corpusculaire.