Bonjour,
mortevielle a écrit :
Néanmoins, si c'est un iC60H par exemple, il va s'ouvrir à partir d'une certaine valeur de l'I²t, donc si il ne s'ouvre pas, l’énergie qu'il laisse passer est inférieure à cette valeur.
Si on suppose disposer des courbes de déclenchement/non déclenchement alors je vois trois cas possibles :
Les mini-disjoncteurs, ou les disjoncteurs modulaires ne sont pas équipés de la coupure roto-active. Il n'y a pas d' "ouverture reflex" et l'ouverture est déclenchée par l'intensité, pas par l'énergie.
Il faut bien comprendre les raisons pour lesquelles:
-des essais sont une nécessité
-tous les cas de figure ne sont pas testés
-il ne peut y avoir de filiation inter-marques
La raison est à la fois technique et juridique. Les essais permettent de définir les conditions d'obtention de la sélectivité comme de la filiation. Il est évident que ces essais sont coûteux: un constructeur fera l'effort de les réaliser sur ses appareils car il s'agit de son pain quotidien. Il ne le fera pas, sauf affaire très importante, sur les appareils concurrents.
J'ai connu les "balbutiements" de ces technologies, et l'époque où le service technique pouvait, après étude (sans essais), donner son "feu vert" pour des applications inter-marques.
Il a été mis fin à ces pratiques, probablement sur demande des constructeurs eux-mêmes (ils interagissent avec les Commissions de normalisation dont ils font partie), mais non sans logique.
Particulièrement en matière de filiation où la sécurité est en jeu, il y a un aspect juridique important à considérer: en cas d'accident grave (incendie, blessure ou décès d'un intervenant) la détermination des responsabilités serait inextricable. De plus, avec la juridisation de plus en plus forte de la société (à l'américaine), l'entreprise qui a fait le dernier calcul prend " a priori" la responsabilité sur un matériel qu'il ne connaît pas parfaitement et ne lui "appartient" pas.
C'est cette notion de responsabilité qui explique que les constructeurs veuillent rester maîtres de leur technologie et ne communiquent pas les détails des courbes et caractéristiques de leurs appareils. Enfin, pas sous une forme utilisable.
Il y a aussi la notion de secret industriel; les brevets sont consultables par tous, mais ils sont soigneusement rédigés pour en même temps;
-verrouiller efficacement la réutilisation de la technique utilisée
-expliquer le moins possible les secrets de fonctionnement
Cordialement