Bonjour,
La norme (C52-100 puis CEI 60076) n'a pas beaucoup changé depuis des décennies. Elle établit un standard afin que les acheteurs de transfos n'aient pas (trop) de questions à se poser en comparant des offres émanant de diverses marques.
Ces normes imposent des échauffements de 65 K pour le point chaud de l'enroulement et 60 K pour l'huile en haut de cuve. il s'agit d'une différence applicable à une température ambiante elle aussi normalisée pour nos régions: -25 à +40 °C.
Cela donne donc une température maxi de 100°C pour l'huile et 105 pour le point chaud.
Mais s'il fait ne serait-ce que 0°, un réglage à 100° va autoriser 100° d'échauffement pour l'huile et ??? pour le point chaud du fait que l'efficacité du refroidissement est bien meilleure à cette température qu'à 40°.
Donc la température de réglage souhaitable ne peut être déterminée que par le constructeur, et il s'agit d'un "choix moyen" (je dirais presque "politique"); en effet l"huile ne souffrirait guère plus à 110°C qu'à100, c'est l'isolation de l'enroulement qu'il faut protéger et pour cela la méthode du thermostat d'huile n'est qu'un commode pis-aller. Et il faut bien reconnaître que pour mesurer la température du point chaud, à par des mesures de laboratoire il n'y a guère que la coûteuse "image thermique" utilisée sur les transfos de grande puissance.
Il y a fort longtemps, on conseillait couramment 80 et 90°; ensuite le fabricant qui m'employait a préconisé 85-95° et maintenant on voit prescrire les valeurs de la norme (attention aux préréglages des DGPT2 qui sont ceux de la norme).
Le fabricant a fait des essais, il connaît les constantes de refroidissement de ses appareils, les caractéristiques réelles des isolants qu'il utilise (et on trouve un peu de tout, depuis le cuivre émaillé, l'alu guipé de différentes matières, le papier et le carton imprégnés d'huile des enroulements BT), il dispose des retours d'expérience du SAV...et c'est lui qui garantit le transfo. Il convient donc de respecter les préconisations de la notice, sans s'étonner qu'elles puissent différer selon les marques et selon les générations au sein d'une même marque. Et il peut être prudent de baisser légèrement les réglages d'un transfo que l'analyse a révélé "fatigué".
Il doit être clair que le seuil d'alarme doit être pris au sens propre: dès qu'il est atteint il faut se livrer à une analyse de la situation afin de connaître les causes et d'éviter que le seuil de déclenchement soit atteint. Tout est possible: canicule, situation exceptionnelle -travaux par exemple-, court-circuit, encrassement du transfo ou des ventilations, végétation devant les grilles basses, panne d'un ventilo, surcharge permanente due à l'ajout non contrôlé de machines ou à l'augmentation de production, harmoniques,
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Dernier point: j'ai toujours vu les utilisateurs épouvantés en "sentant" le rayonnement d'un transfo à plus de 80°, idem pour les câbles
Cordialement