Bonsoir,
Clairvaux a écrit :. Pour cet usage, peut-on se fier à des produits sans marque ou de marque distributeur, ou faut-il privilégier les marques de spécialistes ?
Perso, j'ai une confiance très limitée dans les "no name" qui sont souvent très décevants.
Si par spécialiste vous entendez fabricants de produits professionnels, sachez que ceux-ci sont conçus pour résister à des années de chantier, parfois pour pouvoir être étalonnés: cela se paie et un amateur n'a nul besoin de ces qualités.
Il reste les marques de produits de bricolage et les marques de distributeurs. Ces derniers commercialisent des matériels convenables du fait qu'ils y apposent leur marque. A vous de voir les plus sérieux.
Clairvaux a écrit :.
Et puisque je suis sur le sujet des échauffements dangereux : sait-on si les incidents ou les incendies dûs à des connexions imparfaites sont prévisibles (c'est à dire précédés de différentiels de température persistants, comme sur les exemples de thermographie sur votre document), ou bien s'il existe des emballements de température catastrophiques non précédés de signes avant-coureurs ?
Oui, en général le phénomène "couve" longtemps. L'emballement final met en général plusieurs heures à se dérouler, voire une journée. Mais à ce stade, si personne ne passe devant cela ne fait aucune différence.
C'est bien pour cela que les mesures thermiques ont toute leur utilité.
Cela dit, un resserrage systématique au bout de six mois (tableau neuf) suivi d'une inspection minutieuse à échéance régulière (tous les ans par ex) permet déjà de repérer des anomalies, à un stade certes plus avancé : supports plastiques décolorés ou déformés, voire fondus, têtes de vis bleuies ou brunies...
Je vous cite un cas personnel: compteur mono 60A, 23 kw installé et délesteur. Premier hiver froid après l'installation, par temps froid justement, le chauffage semble baisser de régime et la température intérieure baisse. Un premier examen ne révèle rien, sauf que le délesteur semble limiter la puissance à une valeur bien trop basse. Puis en passant dans la pénombre (tableau sans le garage attenant à l'habitation) je vois ce qui me semble un minuscule arc électrique. Vérification faite, c'est la connection souple 16 mm² allant au délesteur qui est mal serrée; elle chauffe, ce qui "trompe" le délesteur. Gros dégâts évités à temps!
Cela dit, si l'environnement n'est pas combustible, il y a peu de risque avec le tableau lui-même (à part sa perte bien entendu) car les protections fonctionneront dès qu'il y aura un défaut Ph-T ou Ph-N. Le risque d'incendie est plus important avec une multiprise, ou une cafetière laissée branchée en permanence, une prise encastrée dans un isolant combustible...
Cordialement