Forums de VOLTA-Electricité

Bonjour,

Que pensez vous d'une double protection en série par fusible et disjoncteur dans le cadre d'une rénovation de tableau électrique ?
A mon avis celà sécuriserait l'installation en ajoutant au fusible (à fort pouvoir de coupure et fiable dans le temps car n'ayant pas besoin d'une manipulation régulière si pour autant vous avez prévu un stock de fusibles de remplacement in situ ! ) un disjoncteur plus adapté et plus rapide à détecter une surchauffe éventuelle d'une canalisation électrique, d'un point de connexion vieillissant au contact intempestif ou d'un matériel défectueux mais un disjoncteur à moindre capacité de coupure (ICC 3000A pour les disjoncteurs domestiques).
Avec en plus la faculté de mettre par exemple une protection sélective de 10 A derrière un fusible de 16 A sur une ligne de 2,5mm² dans la mesure où la puissance demandée ne dépasse pas les 2000 W.(ce qui est souvent le cas avec nos appareils économes en énergie comme certaine machine à laver)
Pour moi, ce serait le meilleur moyen de privilégier une meilleure protection de redondance et de complémentarité (l'industrie et EDF gardent toujours des fusibles en dernière protection) dans les installations âgées donc avec des fils et connexions vieillissants.
Je pense par contre qu'il faut veiller à une mise en série fusible-disjoncteur et non l'inverse pour éviter tout retard de disjonction dans le cas d'une surchauffe et ne pas perdre de vue l'objectif principal : la protection des lignes électriques et en priorité toute surintensité et surchauffe évitant les incendies.

Merci de vos avis

salut


c'est totalement inutile et incongru

en cas de probleme, il faudrait chercher des deux côtés!!!


@+

Bonsoir !

N'avez vous jamais eu un disjoncteur en panne ? Moi si et en MG dans l'industrie..
Un disjoncteur doit être testé régulièrement, ce qui est rarement le cas dans le domestique ...
D'où la complémentarité fusible et disjoncteur (mis côte à côte si possible et repéré par même lettre) comme dans les protections industrielles ou tertiaires avec une sélectivité autant que possible.
C'est plus sûr et assure une protection certaine !
@+

bonjour


je persiste, c'est inutile

non, je n'ai jamais eu de disjoncteur défaillant (sur ce point) sur une installation et pourtant, j'en ai beaucoup en entretien


@+

Bonjour,
Je partage l'avis de RFco, ce genre de solution n'a plus d'intérêt en domestique (et très peu en industriel).
Pour ma part, j'ai vendu du matériel pendant 30 ans, donc je pense connaître "l'envers du décor"...
Vous parlez de défaillance du disjoncteur : que peut-il se passer?
-défaillance mécanique : elle ne passe pas inaperçue et en général c'est l'accrochage qui faiblit
-défaut surcharge : il se traduit toujours par un échauffement, donc une disjonction plus rapide
-non-coupure sur défaut :dans toute installation bien conçue l'échelon amont coupe, il y a simplement perte de sélectivité

Ces solutions étaient utilisées en industriel jusque dans le milieu des années 80, elles avaient peu de succès et ont fini par être abandonnées en raison de l'augmentation générale des pouvoirs de coupure. Si cela avait tant d'inconvénients, cela se saurait...

En domestique, Erdf utilise toujours cette association pour des raisons économiques et parce que cela permet de s'adapter sans calcul à la variété des situations : vous pouvez vous trouver à 10 m d'un TR 1000 kVA comme à 500 m d'un 25 kVA en utilisant le même DB. De plus les fusibles permettent un sectionnement.

En résumé, il vaut mieux utiliser des disjoncteurs de qualité (par exemple NF) plutôt que de surprotéger!
Cordialement

Je vous remercie de vos retours d'expérience, en particulier Candela.

Effectivement, je parle d'un contexte particulier, le domestique et la rénovation d'un tableau sans changer les fils ou câbles de plus de 30 ans.
J'attirais l'attention sur le manque de maintenance dans le domestique en particulier les tests de déclenchements des disjoncteurs qui n'étant pas fait déclencheront très tardivement après détérioration des lignes que le néophyte ne détectera pas...
Dans le domestique, il n'y a pas de sélectivité pratiquement sauf entre le disjoncteur principal de branchement d'abonné en moyenne à 30 A et les disjoncteurs dédiés, c'est à dire qu'une section de 1,5 mm² a le temps de"cramer" en cas de surchauffe. Donc j'utilise la sélectivité par fusible..

Voilà à mon humble avis, j'applique cette précaution car malheureusement j'ai vu des maisons brûlées par incident électrique...Bien sûr, le matériel est bcp plus performant qu'avant. Ca me permet d'acheter du matériel compétitif NF EN..898 bon marché.
merci et @ +

faites comme bon vous semble

J'en conclue que je reste sur mon idée vous sur la votre.

pour éviter les feux d'origine électrique, chaque fois que j'interviens dans un logement (ce qui est très fréquent), je commence par effectuer un resserrage complet des connections du tableau de protections ce qui m'a permis plus d'une fois d'éviter des problemes ultérieurs.

Je suis déjà intervenu aussi pour des débuts d'incendies à cause de mauvais serrages et ce même sur des tableaux récents (moins de deux ans)

C'est plus sur ce point qu'il faut se concentrer

je ne voit pas comment tester le déclenchement d'un disjoncteur
, d'un dispositif différentiel, oui par contre (je suis outillé pour)


@+

Bonjour,

je parlais surtout "de la maintenance" qui consiste à manœuvrer un disjoncteur "mensuellement ou annuellement" pour que le mécanisme réagisse promptement en cas de C/C.
Sinon pour le tester en surchauffe, je branche "en volant" une grosse résistance type convecteur ou plaque plus importante que le calibre et celà marche bien.
Pour le C/C, je le fais très rarement pour ne pas abîmer les lignes et de préférence avec une très infime résistance.(montage que j'ai perdu)

Je suis conscient que ma position est originale concernant mes protections par fuse et disj. et je vous rassure : elle n'est pas statique, elle évolue ! et surtout s'adapte à chaque cas et dans chaque contexte bien précis.

merci de vos lumières et à bientôt !