Bonsoir,
Elecoccasion a écrit :
Vous dite que l'alternateur y ajoute l'énergie réactive en régulant la tension, je ne saisi pas bien là, désolé pour mon ignorance
!
Il s'agit d'une image, utilisant le modèle mathématique bien pratique qu'est la notion de puissance active/réactive :
le moteur fournit la puissance active sous forme mécanique
L'alternateur convertit cette puissance mécanique en puissance active électrique
L'alternateur "crée" la puissance réactive nécessaire à ses besoins comme à ceux du réseau.
Il faut remarquer le caractère fictif de cette puissance réactive, créée à partir de rien. Naguère, on parlait de "courant déwatté".
Dans la pratique, c'est l'action sur l'excitation qui détermine à la fois la tension et le
![[z_cosphi]](./images/smilies/z_cosphi.gif "symb07")
.
Si l'on considère un point d'équilibre tel que l'on ait la tension nominale et un certain
(<1 "inductif")
A partir de ce point, si sans rien changer on :
-diminue l'excitation, la tension baisse de même que le
-augmente l'excitation, la tension monte, de même que le
-diminue les besoins du réseau en "réactif", en arrêtant des moteurs tournant à faible charge ou en branchant des condensateurs, la tension et le
augmentent
-augmente les besoins du réseau en réactif, la tension et le
diminuent.
On voit que la tension est la variable d'ajustement entre production et consommation de réactif.
Variation excitation<=> variation tension<=>variation
/Puissance réactive
De même, la fréquence est la variable d'ajustement entre production et consommation de puissance active.
Variation injection<=>variation fréquence<=>variation puissance active
Si l'un des trois facteurs reste fixe, les deux autres varient en proportion et en sens contraire, c'est là toute l'alchimie d'un groupe de production.
Elecoccasion a écrit :
J'ai déja lu sur ce forum qu'en présence d'un groupe il fallait débrancher les condensateurs, mais j'ai pas bien saisi le pourquoi du comment...
Trois raisons à cela :
- grosse batterie fixe : lorsque l'installation est à faible charge, le réactif produit peut excéder ses besoins plus ceux de l'alternateur. La régulation met le courant à zéro, mais si cela ne suffit pas, la tension peut monter dangereusement, il n'y a plus de régulation
-batterie avec gradins : les deux régulations vont interférer entre elles , risque de "pianotage", à moins d'un réglage spécifique du régulateur varmétrique qui ne pourra être maintenu lorsque le groupe sera à l'arrêt. D'autre part, les enclenchements de gradins vont provoquer des a-coups de tension, pas très appréciés par la régulation...
-les groupes produisent des harmoniques et "amplifient" ceux existants par diminution de la Pcc. Les condensateurs vont chauffer, voire griller. D'autre part, il y a des risques accrus de résonance (= circuit RLC accordé), et là, les effets sont aussi spectaculaires que désastreux.
Que les "puristes" s'ils me lisent me pardonnent, j'ai essayé d'expliquer cela de la façon la plus accessible!
Cordialement
)