Consommation d'un système moteur et pompe (vitesse fixe)
Posté : mar. 8 déc. 2015 19:45
Bonjour,
Je viens à vous car je me pose une question depuis quelques jours et je ne trouve pas de réponse. La voici.
Soit une pompe centrifuge sur un réseau hydraulique, la vitesse de rotation est dite "fixe" (pas de variateur). On réalise une variation de débit par variation d'une ouverture de vanne. En fermant la vanne, on diminue le débit, on augmente la perte de charge. Néanmoins le produit des deux n'étant pas constant : la puissance hydraulique diminue. On regarde la courbe de rendement de la pompe, on fait le calcul et on s'aperçoit que la puissance à l'arbre diminue également.
Mon problème est d'estimer la puissance électrique consommée par cette pompe. Autour de moi on me dit : la tension du réseau est fixe, le courant envoyé aussi donc la consommation est fixe. Je ne suis pas convaincu.
Mon intuition est plutôt de dire : le système absorbe ce dont il a besoin pour fonctionner.
Sauf que ni la réponse des gens autour de moi, ni la mienne, ne me satisfont car elles ne sont pas suffisemment argumentées. En fouillant dans ma mémoire et sur le site, voici où mes raisonnements me mênent :
- La tension réseau est fixe.
- La fréquence réseau est fixe, donc pour un moteur donné, la vitesse de synchronisme est fixe.
- La vitesse de rotation de la pompe n'est pas fixe, on fait un abus de langage, celle ci va se stabiliser en fonction du couple résistant. Mais bon, elle ne devrait pas varier beaucoup.
- J'ai donc un glissement qui risque de varier un peu entre mes deux points de fonctionnement de la pompe.
Aujourd'hui j'ai trois lectures des phénomènes :
- la puissance apparente ne varie pas : UI (I dépend de la résistance qui est intrinseque à l'agencement electrique du moteur, peu importe comment il est chargé), le cos(phi) ne varie pas, la consommation électrique ne varie pas, et donc pour une puissance mécanique fournie diminuant, ce sont les dissipations qui vont augmenter et donc l'expression de certains rendements (pas les pertes joules car celles ci sont liées à R et à I qu'on a supposés fixes).
- la puissance apparente ne varie pas, le cos(phi) varie (pourquoi ?), la consommation électrique varie si on ne considère que la puissance active, et donc pour une puissance mécanique fournie diminuant. Les dissipations vont peut être varier ou pas, mais là n'est plus la question.
- la puissance apparente varie, en fait, je ne sais pas pourquoi mais le I appelé par le moteur asynchrone va varier en fonction de la charge qui lui est imposée. C'est ce que j'aurai tendance à penser quand je vois le courant à vide d'un moteur, ou son courant au démarrage.
En réalité, je n'arrive pas à me sortir de cette réflexion tout seul car je ne sais pas quelles hypothèses prendre dans mes jeux d'équations et j'ai un défaut de compréhension de la causalité des phénomènes physiques et de mes conditions aux limites du système (j'impose un flux, un potentiel ?).
Sachez que vous me sortirez d'un sac de nœuds en me donnant une explication :)
Merci d'avance,
Je viens à vous car je me pose une question depuis quelques jours et je ne trouve pas de réponse. La voici.
Soit une pompe centrifuge sur un réseau hydraulique, la vitesse de rotation est dite "fixe" (pas de variateur). On réalise une variation de débit par variation d'une ouverture de vanne. En fermant la vanne, on diminue le débit, on augmente la perte de charge. Néanmoins le produit des deux n'étant pas constant : la puissance hydraulique diminue. On regarde la courbe de rendement de la pompe, on fait le calcul et on s'aperçoit que la puissance à l'arbre diminue également.
Mon problème est d'estimer la puissance électrique consommée par cette pompe. Autour de moi on me dit : la tension du réseau est fixe, le courant envoyé aussi donc la consommation est fixe. Je ne suis pas convaincu.
Mon intuition est plutôt de dire : le système absorbe ce dont il a besoin pour fonctionner.
Sauf que ni la réponse des gens autour de moi, ni la mienne, ne me satisfont car elles ne sont pas suffisemment argumentées. En fouillant dans ma mémoire et sur le site, voici où mes raisonnements me mênent :
- La tension réseau est fixe.
- La fréquence réseau est fixe, donc pour un moteur donné, la vitesse de synchronisme est fixe.
- La vitesse de rotation de la pompe n'est pas fixe, on fait un abus de langage, celle ci va se stabiliser en fonction du couple résistant. Mais bon, elle ne devrait pas varier beaucoup.
- J'ai donc un glissement qui risque de varier un peu entre mes deux points de fonctionnement de la pompe.
Aujourd'hui j'ai trois lectures des phénomènes :
- la puissance apparente ne varie pas : UI (I dépend de la résistance qui est intrinseque à l'agencement electrique du moteur, peu importe comment il est chargé), le cos(phi) ne varie pas, la consommation électrique ne varie pas, et donc pour une puissance mécanique fournie diminuant, ce sont les dissipations qui vont augmenter et donc l'expression de certains rendements (pas les pertes joules car celles ci sont liées à R et à I qu'on a supposés fixes).
- la puissance apparente ne varie pas, le cos(phi) varie (pourquoi ?), la consommation électrique varie si on ne considère que la puissance active, et donc pour une puissance mécanique fournie diminuant. Les dissipations vont peut être varier ou pas, mais là n'est plus la question.
- la puissance apparente varie, en fait, je ne sais pas pourquoi mais le I appelé par le moteur asynchrone va varier en fonction de la charge qui lui est imposée. C'est ce que j'aurai tendance à penser quand je vois le courant à vide d'un moteur, ou son courant au démarrage.
En réalité, je n'arrive pas à me sortir de cette réflexion tout seul car je ne sais pas quelles hypothèses prendre dans mes jeux d'équations et j'ai un défaut de compréhension de la causalité des phénomènes physiques et de mes conditions aux limites du système (j'impose un flux, un potentiel ?).
Sachez que vous me sortirez d'un sac de nœuds en me donnant une explication :)
Merci d'avance,