je voulais donc savoir quelle longueur de canalisation était autorisée (ou pas) entre une source (transfo ou groupe) et un dispositif de protection (disjoncteur)...
Si je dispose d'une source d'alimentation (disons un groupe electrogene), puis je installé mon armoire de distribution avec disjoncteur principal à environ 5 ou 10m du groupe sans dispositif de protection en amont? Que se passera t'il en cas de court circuit en amont de mon disjoncteur principal,? qu'est ce qui est toléré? a quelle norme se fier?
Merci de vos réponses...
PS: tout les cas de figure que je cite dans mes messages sont des exemples d'installation qui ont été effectuée
Bonjour,
Les protections contre les surintensités doivent être impérativement placées en amont de chaque canalisation pour assurer leur protection. La distance source/dispositif de protection doit donc être la plus courte possible pour ne pas accroître un risque accidentel de court-circuit qui pourrait nuire à cette source.
Un bureau de controle type Apave, Veritas ou autre peut il refuser l'installation si aucun dispositif de protection contre les surintensité n'est monté entre une source et l'armoire de distribution distant de 5 à 10m? je veut dire par là, sur quoi m'appuyer pour faire fléchir mes collègues de travail réfractaire à l'installation d'une protection en amont? y a t'il un extrait de norme qui en parle?
Voilà, après je ne vous embête plus sur ce sujet qui me paraissait tellement évident (pour info, la source est de 400KVA, 380V)
Bonsoir,
Ce cas est traité par l'article 434.3 de la C15-100 "Dispense de protection contre les courts-circuits".
En substance, il y est dit que l'on peut se dispenser de cette protection si deux conditions sont simultanément réalisées :
- la canalisation est réalisée de manière à réduire au maximum le risque d'un court-circuit
- la canalisation ne doit pas être placée à proximité de matériaux combustibles
Suit une liste de cas d'application, dont, en premier, celui des liaisons entre un générateur (alternateur, transfo,redresseur, batterie) et le TGBT renfermant l'appareil de protection). Aucune condition de longueur ne figure. Cela s'explique en considérant que 99% des incidents sur ce genre de liaison surviennent sur les connexions qu'il faut bien entendu soigner au maximum et le reste par des coups de pelle ou de perceuses. La longueur n'est donc pas un facteur essentiel : quand on a trouvé comment protéger 1 mètre on a trouvé pour 10 ou 20!
Vous me direz que c'est très vague, et sujet à bien des interprétations, et c'est exact. Mais à bien y regarder, il suffit d'un peu de bon sens.
Ces liaisons se rencontrent en général avec de fortes puissances, dans des locaux réservés aux électriciens, ce qui limite déjà bien les risques.
Pour réduire les risques de court-circuit, (déjà faibles puisque les câbles sont généralement de forte section), on peut les enterrer, les placer dans des caniveaux qui leur sont réservés, dans des chemins de câbles avec couvercle . Si l'on traverse une route, on noiera les fourreaux dans du béton etc.
Ensuite, dans un certain nombre de cas des dispositifs placés en amont peuvent apporter une protection efficace :les fusibles HTA protégeant les transfos protègent aussi la liaison BT, ce qui peut être vérifié sur les courbes de fusion.
J'ai en tête une liaison enterrée sur 87 mètres, dans une pelouse entre un poste préfabriqué (plusieurs 630 kVA) et les TGBT à l'intérieur du bâtiment. Il s'agissait d'un site classé où la sécurité et la sûreté étaient très importants; cette liaison a été validée par deux organismes de contrôle (parmi les meilleurs) dont le directeur technique de l'un d'eux.
Le cas des groupes est plus délicat, mais les incidents sur ces liaisons y sont très rares. L'Icc est aussi bien plus faible que dans le cas de transfos ou de batteries. On a la possibilité de mettre un tore sur la liaison neutre-terre, avec un relais basique réglé très haut et un contact coupant l'excitation. Le seul cas où cela ne fonctionne pas est celui, improbable, où un défaut serait bi ou triphasé pur, sans composante homopolaire (un arc vers la masse...).
Pour conclure, ces liaisons de forte intensité posent rarement de problèmes de court-circuit et isolement, mais très généralement au point de vue échauffement, groupement de câbles en parallèle, efforts électrodynamiques, symétrie, perturbations électromagnétiques etc.
Cordialement
