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Détecteur de défaut Lapin et Piegeon

Posté : jeu. 3 juin 2021 22:55
par halimo
Bonjour messieurs

D'oû vient le mot lapin et piegeon pour les détecteurs de défaut souterrains et aériens
Merci de nous communiquer des exemples simples pour fonctionnement et réglage des seuils de signalisation et déclenchement
Merci

Re: Détecteur de défaut Lapin et Piegeon

Posté : ven. 4 juin 2021 10:37
par pericles
bonjour,

PIGEONS = réseaux aériens
LAPINS = réseaux souterrains
voir page 30 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00 ... nt#page=41

voir le mémo avec les liens https://www.cjoint.com/c/KFeiI7cCli6

cordialement

Re: Détecteur de défaut Lapin et Piegeon

Posté : lun. 19 juil. 2021 23:50
par Candela
Bonjour,
Pour compléter les explications techniques données par pericles, voici ce que je sais concernant l'étymologie des appellations "lapin" et "pigeon":
A l'origine, les "lapins" étaient des détecteurs monophasés très basiques; un circuit magnétique était fixé directement sur les têtes de câbles et avait pour fonction, sur court-circuit, de libérer une palette aimantée maintenue verticale contre une partie aplatie de ce circuit. De ce fait la palette s'abaissait et laissait voir la partie cachée: une surface d'environ 3x3 cm peinte en rouge qui indiquait que la phase avait vu une surintensité supérieure au seuil assigné. Il paraît que ces trois palettes levées faisaient penser à des oreilles de lapin (sic) et le système était dénommé officiellement "détecteurs de défaut", mais plus couramment 'lapins Gardy" Ce système était simple et bon marché, mais plutôt imprécis et comportait quelques inconvénients:
-Conçu au départ pour des postes ouverts, il s'est adapté avec des difficultés croissantes au montage dans des cellules aux dimensions de plus en plus réduites
-il fallait penser, à la mise en service et après toute détection, à relever la palette au moyen d'une tige isolante fournie à cet effet
-les cellules devaient comporter des hublots (2 en général) permettant de voir en même temps l'état de l'intérieur, des extrémités...et des fameux "lapins", ainsi que de contrôler la manoeuvre de relevage des palettes.
-mais ces hublots s'empoussiéraient, et si le court-circuit était interne à la cellule même, noircissaient et on ne voyait plus rien!
-il fallait des ouvertures "doigt électrique", en fait si je me souviens bien des rectangles d'environ 10 mm de haut et 15 de large (le doigt d'essai fait[z_diametre] 12 mm) afin de laisser passer les tiges...sous tension
-les intensités étaient calibrées en fonction des intensités normalisées des départs de postes, pas de réglage possible
-impossible de détecter les défauts homopolaires, ni d'avoir de fonction directionnelle (d'ailleurs complètement hors de propos à l'époque)
Les "Pigeons" étaient des appareils similaires, mais adaptés au montage sur interrupteurs aériens. Ils pouvaient faire penser à des oiseaux posés dessus...
Dans les années 70 sont apparus les relais électroniques "Bardin", puis les Lg1 et 3 de DMR/CGE_Alsthom moins connus. Ils se sont beaucoup répandus à la fin des années 70 puis 80; je ne sais plus si la possibilité de montage des "lapins"a disparu avec la première ou la deuxième génération de cellules SF6.
On ne parlait plus que de "Bardins" (c'était une marque, et on utilisait souvent ce terme...même pour les produits concurrents); mais peu à peu le terme "détecteur de défaut" a refait surface à la faveur de différents changements de marque. Et curieusement, les termes "pigeons" et "lapins" sont réapparus à la fin des années '90 avec l'apparition de modèles directionnels adaptés à différent types de cellules et d'appareillages. Ces modèles n'avaient techniquement et fonctionnellement plus rien à voir avec leurs ancêtres.
Juste un peu d'histoire, presque de préhistoire des réseaux électriques HTA...
Cordialement