Forums de VOLTA-Electricité

Bonjour,

Je doit alimenté un bateau avec un GE mobile mais qui à la particularité de produire du courant continu (machine tournante) et du courant alternatif (onduleur DC/AC).

Je réalimente donc 2 parties d'installation qui en temps normal n'en font qu'une.
L'installation générale est réalisée suivant le SLT IT; triphasé sans neutre.
Lorsque le bateau est totalement réalimenté par le GE, c'est le CPI du bateau qui prend "la main" et non celui du GE.

Dans mon cas, il faut que je crée 2 SLT IT :
- 1 pour le réseau continu
- 1 pour le réseau alternatif

Normalement ces réseaux ne seraient plus interconnectés. La mise à la terre est réalisée par le "blindage" des câbles souples.
A l'inverse, ce seront les CPI du GE qui contrôleront l'isolement des réseaux réalimentés.

1) Est ce qu'il y a contre indication à utiliser 2 CPI?
Je ne suis pas dans une logique de neutre impédant mais isolé (comme au secondaire d'un transformateur d'isolement)

2) Est il nécessaire de réaliser une mise à la terre du GE?

cordialement,

Bonjour,
Bonjour,
Désolé, mais j'éprouve quelques difficulté à comprendre votre schéma..., notamment à savoir comment vous passez de "deux CPI sur le GE" à "c'est le CPI du bateau qui prend la main".
Je pense donc, vu la complexité du (des) schéma(s) qu'il est préférable que je vous donne quelques "outils" vous permettant de vérifier vous-même.

Patrick21 a écrit : 1) Est ce qu'il y a contre indication à utiliser 2 CPI?
Je ne suis pas dans une logique de neutre impédant mais isolé (comme au secondaire d'un transformateur d'isolement)

Pour comprendre, il faut revenir au principe (extrêmement simple) du CPI. Il s'agit d'un générateur, que l'on symbolise souvent par une pile (ce qui est vrai pour les appareils standard, pas pour ceux combinant contrôle d'isolement et recherche de défaut, ni ceux destinés aux réseaux continus; mais cela ne change rien au principe).
Cette "pile" de Fém stabilisée est raccordée d'un côté à un point du réseau (souvent le neutre, mais cela n'a aucune importance du point de vue de la mesure) et de l'autre à la terre (et donc aux masses qui y sont reliées). L'impédance a une valeur de 1000 à 1700 pour la tension du réseau surveillée et "une très grande valeur" pour la tension de mesure.
Donc pour le CPI, neutre impédant ou isolé, cela ne fait aucune différence.
Le CPI "calcule" l'impédance du réseau vis à vis de la tension qu'il injecte en mesurant le courant qui circule (ce qui donne une impédance de boucle dont il faut retirer l'impédance interne du CPI).
Le fait de mettre deux CPI en parallèle a donc pour effet de mettre en parallèle à la fois deux sources et deux impédances sachant qu'elles n'ont aucune chance d'être identiques si les appareils sont différents. Pire, l'appareil injectant du continu rencontrera l'impédance faible pour ce type de courant d'un appareil injectant de l'alternatif et réciproquement Les mesures sont tout simplement fausses et les appareils se mettent en défaut.
Il convient donc simplement de s'assurer qu'en aucun cas cette mise en parallèle ne peur avoir lieu.

Patrick21 a écrit : 2) Est il nécessaire de réaliser une mise à la terre du GE?

Quel que soit le régime, les masses du GE doivent être mises à la terre (dès lors que l'on ne peut exciper du cadre très restrictif d'un réseau séparé, évidemment hors de propos ici). Pour le neutre, cela revient au choix du SLT...

Vous n'évoquez nulle part les précautions prise contre les phénomènes d'électrolyse; c'est pourtant essentiel sur un bateau.
En alternatif, le remède le plus classique consiste à utiliser un transfo d'isolement muni d'un écran relié à la masse du bateau. Le primaire doit être réalisé en classe II.
En continu..je ne sais pas. Il faut éviter absolument qu'un défaut d'isolement (ou tout autre courant de fuite en alternatif) ne se reboucle par la liaison coque-mer. Donc probablement un transfo d'isolement en amont d'un redresseur, mais si le continu est produit par le groupe le cas semble scabreux.
C'est peut-être là que pourrait se concevoir un groupe en classe II, dont les masses seraient reliées à la coque plutôt qu'à la terre. Délicat...dans un environnement portuaire plutôt exposé!
Cordialement

bonjour,

merci Candela pour cette réponse. Je réexplique les 2 modes de fonctionnement:

Mode normal:
Lorsque le bateau est alimenté intégralement par le GE à courant alternatif, on se trouve en présence de 2 CPI
- 1 sur le bateau
- 1 sur le GE
pour éviter l'aveuglement des CPI, seul le CPI du bateau est opérant, c'est le choix qui a été retenu.

Mode dégradé:
Dans cette configuration, il est nécessaire de réalimenter partiellement et simultanément un réseau DC et un réseau AC.
Il y a donc lieu d'avoir 2 CPI actifs mais que pour les parties concernées, le choix cette fois se porte sur les CPI du GE.

Quel que soit le régime, les masses du GE doivent être mises à la terre

C'est bien ce que je supposais cependant j'ai pu rencontrer à de nombreuses reprises que ce n’était pas réalisé surtout en événementiel et cinéma, dans le doute, je préférais m'en assurer.

Vous n'évoquez nulle part les précautions prise contre les phénomènes d'électrolyse; c'est pourtant essentiel sur un bateau.

Ce n'est pas un problème : anode sacrificielle ou courant imposé sur la coque ou autre solution que j'ignore.

C'est peut-être là que pourrait se concevoir un groupe en classe II, dont les masses seraient reliées à la coque plutôt qu'à la terre

Pourquoi pas, je vais voir avec les industriels la faisabilité, surtout que le GE peut également fonctionner sur une barge amarrée à proximité du bateau.

cordialement,