Prises de terre électriquement distinctes
Posté : jeu. 4 avr. 2013 19:39
Bonsoir,
Je viens d'avoir une discussion très intéressante avec un collègue sur un cas particulier.
Une installation électrique en schéma TT est alimentée en mode secouru par une groupe électrogène fixe, séparé géographiquement.
Le neutre de l'alternateur est relié à la terre via un piquet planté dans le sol (mon collègue ne connaît pas la résistance de la prise de terre, ni même la nature du sol).
Nous avons donc deux terres distinctes, dont l'une correspond aux masses BT de l'installation secourue que je vais appeler RA. L'autre correspond à la terre du neutre de l'alternateur que je vais appeler RB.
Le débat s'est porté sur le calcul de la boucle de défaut (toujours en mode secouru) et sur le choix de la sensibilité du disjoncteur différentiel placé en sortie du GE. Je lui ai fait part que, pour assurer la protection contre les contacts indirects, ayant deux terres électriquement séparées, la sensibilité devait être réglée en fonction de la valeur de RA ajoutée à celle de RB (cas similaire au schéma TT depuis un poste de distribution publique vers l'installation d'un abonné).
Mon collègue n'est pas convaincu et ne veut prendre en compte que RA pour le calcul. La norme NFC 15-100 précise dans sa grande sagesse que seule RA peut-être prise pour satisfaire la condition suivante: RA x I delta n < ou = 50V.
Ok, mais dans notre cas précis, il s'agit d'un GE dont le piquet de terre a été enfoncé "aléatoirement" dans le sol et qui peut présenter une résistance RB beaucoup plus élevée que RA ... alors que faire ?
Ma recommandation: faire une mesure au tellurohmètre de RB et prendre la valeur trouvée en compte dans le calcul, mêlée à celle de RA. Puis, enfin déterminer notre sensibilité de différentiel...
A ce propos, je ne sais pas ce que dit le guide UTE 15-401 à ce sujet ...
Merci pour vos lumières,
Bien à vous
Je viens d'avoir une discussion très intéressante avec un collègue sur un cas particulier.
Une installation électrique en schéma TT est alimentée en mode secouru par une groupe électrogène fixe, séparé géographiquement.
Le neutre de l'alternateur est relié à la terre via un piquet planté dans le sol (mon collègue ne connaît pas la résistance de la prise de terre, ni même la nature du sol).
Nous avons donc deux terres distinctes, dont l'une correspond aux masses BT de l'installation secourue que je vais appeler RA. L'autre correspond à la terre du neutre de l'alternateur que je vais appeler RB.
Le débat s'est porté sur le calcul de la boucle de défaut (toujours en mode secouru) et sur le choix de la sensibilité du disjoncteur différentiel placé en sortie du GE. Je lui ai fait part que, pour assurer la protection contre les contacts indirects, ayant deux terres électriquement séparées, la sensibilité devait être réglée en fonction de la valeur de RA ajoutée à celle de RB (cas similaire au schéma TT depuis un poste de distribution publique vers l'installation d'un abonné).
Mon collègue n'est pas convaincu et ne veut prendre en compte que RA pour le calcul. La norme NFC 15-100 précise dans sa grande sagesse que seule RA peut-être prise pour satisfaire la condition suivante: RA x I delta n < ou = 50V.
Ok, mais dans notre cas précis, il s'agit d'un GE dont le piquet de terre a été enfoncé "aléatoirement" dans le sol et qui peut présenter une résistance RB beaucoup plus élevée que RA ... alors que faire ?
Ma recommandation: faire une mesure au tellurohmètre de RB et prendre la valeur trouvée en compte dans le calcul, mêlée à celle de RA. Puis, enfin déterminer notre sensibilité de différentiel...
A ce propos, je ne sais pas ce que dit le guide UTE 15-401 à ce sujet ...
Merci pour vos lumières,
Bien à vous