Forums de VOLTA-Electricité

Bonjour a tous.
Sur un site que nous avons en maintenance je suis intervenu 3 fois par disjonction HT (disj SF1).
Lors de la maintenance nous avons pu valider le fait que le declemchement HT ne ce fait qu'en surpression transfo.
A chaque fois le niveau DGPT etait bon, les analyses d'huile sont parfaite et il n'y avais pas de gaz qui s'echapper lors du prelevement par le DGPT.
Cependant le transfo a gonfler et pas mal a certains endroit (les ailettes se touche)
La solution que j'ai trouver lors de la maintenance a etait de ponctionner 5 L d'huile et depuis il ne nous appelle plus donc sa roule .
Chose que je ne comprends pas est il possible qu'il y est eu surpressions sans endommager l'interne du transfo? C'est un 1600 KVA de 2010 monter dans un centre commercial. Il est utiliser a 70 % de charge je dirais.
J'attend vos retour d'experience dans le domaine.
MERCI

bonjour

s'agit il d'une surpression interne du transfo? ,par contre si les ailettes de refroidissement sont gonflés c'est la temperature huile du transfo ,voir aussi la temperature ambiance du local ,échange thermique.du moment que l"analyse d'huile confirme l'etat normal d'huile.
aussi vous avez vider une quantité d'huile est ce que le niveau huile DGPT est correcte

CORDIALEMENT

Bonjour,
D'après ce que vous décrivez, voici le scénario qui me semble probable:
-vous déclenchez en surpression, mais il n'y a pas de gaz dans le DGPT
-le relais, les analyses n'indiquent pas de défaut
Alors pour moi, le transfo est tout simplement trop rempli et la surpression intervient lorsque la température s'élève, les ondes de la cuve étant au bout de leur réserve d"élasticité. La surpression est donc un phénomène purement mécanique.
Votre décision de retirer 5 l d'huile est, en première étape, la bonne.

Mais comment est-ce arrivé? J'imagine (car c'est courant) qu'à plusieurs reprises lors d'un entretien à froid ou lors d'un prélèvement l'orifice de remplissage a été ouvert, ce qui a entraîné une baisse importante du niveau. L'erreur a été de vouloir retrouver le niveau normal par remplissage alors qu'il faut le faire par mise en dépression.
Les prélèvements doivent se faire par le bas au moyen d'un récipient placé sous le bouchon, ou mieux si vous avez un "kit" fourni par le labo par le DGPT2 avec un tuyau branché sur la "pipette", une vanne 3 voies et une seringue. il ne faut pas laisser rentrer d'air...
Que faire maintenant? appeler le SAV de la marque , au moins pour qu'il vous indique comment rétablir la quantité exacte de liquide que doit contenir le transfo (je pense que cela s'apprécie par une mesure de la "dilatation" des ailettes). Normalement, c'est un travail assez délicat si l'on ne dispose pas du matériel adéquat.
Enfin c'est une erreur de refaire le plein à chaque prélèvement, et c'est aussi une erreur de multiplier les prélèvements, car cela multiplie les risques de fausses manips (pas besoin de vous faire un dessin? ).
Si le transfo n'est pas en surcharge, qu'il n'y a pas d'alarme et que l'huile conserve son aspect clair, la première analyse peut être faite au bout de 10 ans et les suivantes tous les 5 ans. Ce n'est qu'à l'apparition de résultats d'analyse suspects, de signaux d'alarme ou d'incidents d'exploitation (surcharge, défauts sur le réseau, foudre) qu'il convient de resserrer les périodicités, en fonction de la gravité desdits signaux. Si le transfo est bien suivi, vous aurez tout le temps de réagir avant qu'il soit trop tard.
J'ai vendu des transfos durant 38 ans dont 34 pour un constructeur de premier plan et j'ai eu à connaître plusieurs fois des incidents et même des claquages dus...à un entretien mal réalisé. Un comble, n'est-ce pas?.

Cordialement

PS: mes conseils sont probablement en décalage avec ceux des "spécialistes" de la maintenance, voire peut-être du fabricant. Ne vous étonnez pas, il y a (beaucoup) d'argent à gagner. Quand au constructeur, il doit avoir un langage "universel": dans sa clientèle, il y a aussi des utilisateurs très négligents (ou avares ) qui ne font jamais rien et qui viennent après un incident se plaindre que le matériel est de mauvaise qualité.
Sur un transfo de distribution à remplissage intégral, la meilleure maintenance est une surveillance attentive: par ex une visite périodique visuelle et un nettoyage/vérification des serrages annuel par une personne ayant...l'oeil exercé!

Merci Mercure et merci Candela.
Vos reponse m'aide pas mal!
Le seul hic c'est que je ne connais pas l'historique du transfo d'apres le client il n'a pas etait entretenue depuis sa pose (2010) ce qui me parait bizarre car cela voudrais dire que le niveau etait mauvais en sortie d'usine.Vraiment etrange.
En tout cas merci!

Bonsoir,
je ne crois pas une seconde que le transfo soit sorti comme cela de l'usine.
Une autre possibilité est que quelqu'un (lors de l'installation?) ait fait une "bêtise", ou qu'il y ait simplement eu une entrée d'air (pas mal de possibilités*...).
il faut savoir que dans ce type de transfo la cuve à ondes est en pratique suspendue au couvercle qui est très rigide et solidement fixé à la carcasse. La cuve n'est pas porteuse, et est très souple au niveau des ondes. Remplie à l'équilibre en usine, elle se comporte comme une outre, se tasse lors du transport et arrive...en dépression. Cela n'a aucune conséquence, à part que toute entrée d'air fait baisser le niveau. Et encore une fois, le mauvais réflexe est de rajouter de l'huile: il faut absolument se contenter de la quantité mise en usine et conserver cette quantité le plus longtemps possible. Il ne faut pas s'inquiéter de la petite quantité prélevée pour des analyses, on peut en faire cinq ou six avant de refaire le plein. Si l'on a pris soin de noter les quantités prélevées (rare ) il suffit de remettre la dose équivalente (par injection comme indiqué dans le premier post); sinon il faut faire appel au constructeur qui indiquera (s'il veut bien...) la marche à suivre).
Dernière précision: toutes les manips doivent être anaérobies; si l'on a constaté une forte baisse de niveau sans en connaître les circonstances, il est prudent de faire une analyse limitée à la teneur en eau (peu coûteuse). En effet, selon les conditions atmosphériques le transfo peut avoir "aspiré" de l'air humide ou même de l'eau. Les joints mal serrés (par ex ceux des passe-barres) sont généralement plus étanches à la pression qu'à la dépression: on ne voit donc pas de fuite, mais l'air rentre à l'occasion d'un refroidissement.
Cordialement

*comme une tentative de prélèvement "'par le haut" par un opérateur non averti

Merci pour le complement Candela!