Bonjour,
Je rentre de week-end..
Didier62 a écrit :
y'a t'il un texte ,une norme qui impose cela ? là ou je travaille ,on pourrait faire cela qu'un samedi,il y a énormément de contraintes pour passer sur le secouru (arret des serveurs informatiques,chambres froides des frigos etc.....).
Je ne connais pas de norme dans ce domaine; le seul texte dont j'aie eu connaissance est le "livre blanc de l'alimentation électrique des hôpitaux". Il ne faut pas croire que les besoins d'une industrie actuelle soient très éloignés de ceux d'un hôpital...
Mon propos est plutôt le fruit de l'expérience, acquise en fréquentant longuement des spécialistes de "la mise en groupe" (métier très particulier où il faut savoir marier le Diesel, l'électricité, les capteurs et actionneurs et l'automatisme), des exploitants et ses spécialistes de la maintenance.
Voici un argumentaire :
-A l'heure actuelle, aucun établissement de quelque importance ne veut de coupure...et c'est une galère perpétuelle pour les services de maintenance
- Un groupe, c'est comme l'arme nucléaire, ça doit toujours être prêt à partir , mais ça ne doit jamais servir!
-si on veut qu'il parte lorsque c'est nécessaire, il faut tester régulièrement l'ensemble
en situation réelle, donc en coupant le courant à la source. Les contacts des relais s'oxydent, la graisse durcit, la poussière ralentit ou bloque les electro-aimants et un rien peut, à la longue, empêcher le démarrage. Une solution élégante pour faire les essais sans coupure est de coupler le groupe au réseau pendant 10 sec (le temps de transférer la charge) à la mise en et hors service. Mais dans ce cas, la chaîne de démarrage est un peu différente et quelques organes ne sont pas sollicités. L'idéal,pour cette partie du problème, c'est toutes les semaines, comme les hôpitaux.
-le Diesel supporte très mal la marche prolongée à vide, ou les démarrages répétés non suivis de mise en charge. Ils ne montent pas en température, on n'atteint pas les jeux nominaux, ils s"encrassent, consomment de l'huile, les cylindres se rayent(à cause des suies) et le carburant imbrulé au démarrage va se mélanger à l'huile en la polluant. Un diesel de type industriel devrait fonctionner le moins possible à moins de 30% de charge (40% s'il est refroidi par air).
Ajoutons qu'il faut qu'il puisse monter en température, donc tourner un heure au minimum, mais qu'il vaut mieux 2h par mois que 1 h par quinzaine.Ici, des essais trop fréquents ne sont pas utiles.
C'est ainsi que l'on arrive à ce compromis "passe-partout"; seuls les sites ou usages très sensibles auront intérêt à des fréquences plus grandes.
Parlons des contraintes : les serveurs informatiques n'ont pas d'onduleurs? pas très prudent!
Qu'est-ce qui gêne pour les chambres froides? Le groupe n'est pas assez puissant? Dans ce cas, il faut diviser l'installation en "secouru" et "non secouru", en prenant soin de ramener la référence tension (qui fait démarrer le GE) à l'origine de la partie secourue.
A chacun de voir en fonction de ses contraintes ce qu'il convient de faire, sans perdre de vue les deux principes fondamentaux :
-Toute la chaîne de démarrage doit être testée en fonctionnement réel
-le moteur doit travailler et chauffer un certain temps.
Il est certain que votre direction va tousser quand vous lui annoncerez tout ça. Dites vous bien que j'ai entendu cela des dizaines de fois chez mes clients. J'ai vu dans un site "ultra sensible" des AGO (3000kVA) et MGO (1250kVA) "tués" par la répétition de démarrages et de marches à vide.Il ne fallait surtout pas faire de coupures...la facture a été salée!
granvillais a écrit :Le plus sûr serait de faire une analyse et ensuite se syphonner le dépot et ensuite de démarrer le groupe pour un test en charge.
Ca me paraît un excellente méthode..
Bon courage.