Bonjour,
Ci-dessous lien image synoptique de mon installation à créer:
http://img4.hostingpics.net/pics/129396syn.jpg
Je suis en TNC au départ du poste transfo vers TGBT. Etant donné que toute les sources doivent avoir le même SLT, mon GE est également en TNC pour l'alimentation vers TGBT et TGS.
Problème : Il m'a été demandé de mettre un CPI au niveau du groupe pour contrôler l'état de l'installation quand le groupe est en marche.
Pour quelle raison mettre un CPI?
Comment le mettre en place sachant que je suis en TNC? On me parle d'un dispositif de constitution d'un neutre artificiel.
Merci par avance pour vos réponses.
John
Groupe Electrogène CPI TNC
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Re: Groupe Electrogène CPI TNC
Bonjour,
Le régime TN-C/TN-S est simple (sauf au moment de l'étude ) et économique tant que l'on va au bout de sa logique: si l'on dispose d'un Icc "copieux" au niveau de la source, on peut protéger un maximum de départs (voire tous s'ils ne sont pas trop longs) contre les défauts d'isolement au moyen des protections de surintensité (donc sans moyen complémentaire coûteux).
Avec un groupe de 250 kVA dont l'Icc est, à grosse maille, vingt fois plus faible que celle du transfo 630 kVA tout, absolument tout est à revoir.
Une solution simple (ou plutôt simpliste ) consiste effectivement à passer l'installation secourue en IT. En aval des N/S, un câblage en TN-C serait totalement incompatible avec le régime IT, mais tout irait bien avec un TN-S s'initiant, au minimum, à leurs bornes amont. Dans ce cas, les inverseurs assureraient automatiquement le changement de régime.
Il reste un "hic": à ce stade, vous avez assuré la protection au 1er défaut, mais vous retrouvez presque le même problème au niveau du 2è; je veux dire qu'il serait étonnant que vos circuits terminaux n'aient pas besoin d'un traitement particulier, par ex seuils bas ou différentiels.
Quand au neutre artificiel, je ne vois pas bien son utilité dans la mesure où le neutre du groupe doit être accessible.
Vous ne précisez pas si l'établissement est un ERP: dans ce cas l'article EL16 §4impose le schéma IT pour les circuits de sécurité (ou TN avec contrôle permanent d'isolement des circuits - désenfumagep.ex.- pendant les périodes de non-utilisation).
Cordialement
Le régime TN-C/TN-S est simple (sauf au moment de l'étude ) et économique tant que l'on va au bout de sa logique: si l'on dispose d'un Icc "copieux" au niveau de la source, on peut protéger un maximum de départs (voire tous s'ils ne sont pas trop longs) contre les défauts d'isolement au moyen des protections de surintensité (donc sans moyen complémentaire coûteux).
Avec un groupe de 250 kVA dont l'Icc est, à grosse maille, vingt fois plus faible que celle du transfo 630 kVA tout, absolument tout est à revoir.
Une solution simple (ou plutôt simpliste ) consiste effectivement à passer l'installation secourue en IT. En aval des N/S, un câblage en TN-C serait totalement incompatible avec le régime IT, mais tout irait bien avec un TN-S s'initiant, au minimum, à leurs bornes amont. Dans ce cas, les inverseurs assureraient automatiquement le changement de régime.
Il reste un "hic": à ce stade, vous avez assuré la protection au 1er défaut, mais vous retrouvez presque le même problème au niveau du 2è; je veux dire qu'il serait étonnant que vos circuits terminaux n'aient pas besoin d'un traitement particulier, par ex seuils bas ou différentiels.
Quand au neutre artificiel, je ne vois pas bien son utilité dans la mesure où le neutre du groupe doit être accessible.
Vous ne précisez pas si l'établissement est un ERP: dans ce cas l'article EL16 §4impose le schéma IT pour les circuits de sécurité (ou TN avec contrôle permanent d'isolement des circuits - désenfumagep.ex.- pendant les périodes de non-utilisation).
Cordialement
Re: Groupe Electrogène CPI TNC
Bonjour,
Merci pour votre réponse :)
J'ai effectivement eu des problème avec les ICC en fonctionnement secours pour mes départs. J'ai donc mis pour la plupart de mes gros départs des disjoncteurs électronique.
Le problème de passer en IT est qu'il faut avoir un personnel compétant etc.. pour la suivie d'un 2ème défaut. A aucun moment on me signifie de passer le SLT en IT.
Je ne pense pas que la demande d'un CPI émane d'une volonté de passer à un régime IT pour un fonctionnement sur le secours.
C'est un établissement de type J de 4ème catégorie.
Ci-dessous extrait des demandes :
En dehors des périodes de fonctionnement du groupe électrogène sur manque tension secteur et des
phases d'essais réels, l'installation de distribution groupe électrogène est hors tension.
Afin de vérifier en permanence l'état de l'installation, l'installation de distribution groupe électrogène sera
équipée d'un contrôleur d'isolement.
Compte tenu du fait que le disjoncteur groupe est ouvert lorsque le groupe est arrêté, l'injection de courant
continu ne peut pas se faire sur le neutre de l'alternateur.
Il est à noter que l'alternateur du groupe électrogène, et les liaisons entre l'alternateur et le disjoncteur
général groupe électrogène seront également surveillés par un contrôleur d'isolement en dehors des
périodes de fonctionnement du groupe.
Cet équipement sera déconnecté lors du démarrage du groupe électrogène.
Merci pour votre réponse :)
J'ai effectivement eu des problème avec les ICC en fonctionnement secours pour mes départs. J'ai donc mis pour la plupart de mes gros départs des disjoncteurs électronique.
Le problème de passer en IT est qu'il faut avoir un personnel compétant etc.. pour la suivie d'un 2ème défaut. A aucun moment on me signifie de passer le SLT en IT.
Je ne pense pas que la demande d'un CPI émane d'une volonté de passer à un régime IT pour un fonctionnement sur le secours.
C'est un établissement de type J de 4ème catégorie.
Ci-dessous extrait des demandes :
En dehors des périodes de fonctionnement du groupe électrogène sur manque tension secteur et des
phases d'essais réels, l'installation de distribution groupe électrogène est hors tension.
Afin de vérifier en permanence l'état de l'installation, l'installation de distribution groupe électrogène sera
équipée d'un contrôleur d'isolement.
Compte tenu du fait que le disjoncteur groupe est ouvert lorsque le groupe est arrêté, l'injection de courant
continu ne peut pas se faire sur le neutre de l'alternateur.
Il est à noter que l'alternateur du groupe électrogène, et les liaisons entre l'alternateur et le disjoncteur
général groupe électrogène seront également surveillés par un contrôleur d'isolement en dehors des
périodes de fonctionnement du groupe.
Cet équipement sera déconnecté lors du démarrage du groupe électrogène.
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Re: Groupe Electrogène CPI TNC
Bonjour,
De plus, si l'équipement de sécurité concerné ne fonctionne qu'en cas de sinistre (cas des ventilateurs de désenfumage), son isolement par rapport à la terre est surveillé en permanence pendant les périodes de non-utilisation, par un contrôleur permanent d'isolement associé à un dispositif de signalisation.
Les groupes électrogènes doivent faire l'objet (EL18 §4) d'un entretien et d'essais en charge réguliers. Ces essais, sur une installation récente et entretenue, doivent permettre une vérification de l'isolement plus efficace qu'un CPI (la surveillance et la recherche des défauts étant soumis au bon vouloir et à la compétence des exploitants. Mon expérience me conduit à nourrir quelques doutes à ce sujet ).
Même les hôpitaux ne prennent pas ce genre de précaution; en revanche les grands établissements font des essais tous les 15 jours, j'en connais même qui les font chaque semaine.
Or le CPI prévu sur le groupe ne contrôlera en aucun cas les circuits terminaux de désenfumage ou autres.
Donc pour moi le CPI n'est pas placé au bon endroit.
-je ne vois pas en quoi le fait que le disjoncteur groupe soit ouvert empêcherait de faire l'injection par le neutre
-sil 'on veut surveiller l'alternateur et sa liaison, il faut bien une injection à ce niveau. Cela supposerait la déconnexion de la liaison neutre-terre de l'alternateur, ce qui est strictement interdit en TN. A moins que l'organisme de contrôle admette que le disjoncteur groupe soit tétrapolaire, le pôle neutre établissant cette liaison en même temps qu'il s'enclenche....Ou encore un contacteur à "pôle rupteur" , donc à sécurité positive sur la liaison neutre-terre.
-si l'on veut tout contrôler, il faut un deuxième CPI avec une PN artificiel en aval du disjoncteur groupe
Le plus logique serait, si acceptée, la solution du contacteur-rupteur, associée à un réenclenchement du disjoncteur groupe en période d'arrêt (géré par l'automatisme GE?) : ainsi l'ensemble alternateur-liaison-canalisation jusqu'aux N/S serait surveillée en permanence.
Une "usine à gaz" pour une utilité pas évidente à mes yeux...
Cordialement
Je pense qu'il y a une mauvaise interprétation de la part du BE de l'article EL 16 §4. En effet, cet article concerne les circuits terminaux:john_0169 a écrit : Problème : Il m'a été demandé de mettre un CPI au niveau du groupe pour contrôler l'état de l'installation quand le groupe est en marche.
et:
Je ne pense pas que la demande d'un CPI émane d'une volonté de passer à un régime IT pour un fonctionnement sur le secours
De plus, si l'équipement de sécurité concerné ne fonctionne qu'en cas de sinistre (cas des ventilateurs de désenfumage), son isolement par rapport à la terre est surveillé en permanence pendant les périodes de non-utilisation, par un contrôleur permanent d'isolement associé à un dispositif de signalisation.
Les groupes électrogènes doivent faire l'objet (EL18 §4) d'un entretien et d'essais en charge réguliers. Ces essais, sur une installation récente et entretenue, doivent permettre une vérification de l'isolement plus efficace qu'un CPI (la surveillance et la recherche des défauts étant soumis au bon vouloir et à la compétence des exploitants. Mon expérience me conduit à nourrir quelques doutes à ce sujet ).
Même les hôpitaux ne prennent pas ce genre de précaution; en revanche les grands établissements font des essais tous les 15 jours, j'en connais même qui les font chaque semaine.
Or le CPI prévu sur le groupe ne contrôlera en aucun cas les circuits terminaux de désenfumage ou autres.
Donc pour moi le CPI n'est pas placé au bon endroit.
Ce texte est bourré de contradictions!john_0169 a écrit :
Ci-dessous extrait des demandes :
En dehors des périodes de fonctionnement du groupe électrogène sur manque tension secteur et des
phases d'essais réels, l'installation de distribution groupe électrogène est hors tension.
Afin de vérifier en permanence l'état de l'installation, l'installation de distribution groupe électrogène sera
équipée d'un contrôleur d'isolement.
Compte tenu du fait que le disjoncteur groupe est ouvert lorsque le groupe est arrêté, l'injection de courant
continu ne peut pas se faire sur le neutre de l'alternateur.
Il est à noter que l'alternateur du groupe électrogène, et les liaisons entre l'alternateur et le disjoncteur
général groupe électrogène seront également surveillés par un contrôleur d'isolement en dehors des
périodes de fonctionnement du groupe.
Cet équipement sera déconnecté lors du démarrage du groupe électrogène.
-je ne vois pas en quoi le fait que le disjoncteur groupe soit ouvert empêcherait de faire l'injection par le neutre
-sil 'on veut surveiller l'alternateur et sa liaison, il faut bien une injection à ce niveau. Cela supposerait la déconnexion de la liaison neutre-terre de l'alternateur, ce qui est strictement interdit en TN. A moins que l'organisme de contrôle admette que le disjoncteur groupe soit tétrapolaire, le pôle neutre établissant cette liaison en même temps qu'il s'enclenche....Ou encore un contacteur à "pôle rupteur" , donc à sécurité positive sur la liaison neutre-terre.
-si l'on veut tout contrôler, il faut un deuxième CPI avec une PN artificiel en aval du disjoncteur groupe
Le plus logique serait, si acceptée, la solution du contacteur-rupteur, associée à un réenclenchement du disjoncteur groupe en période d'arrêt (géré par l'automatisme GE?) : ainsi l'ensemble alternateur-liaison-canalisation jusqu'aux N/S serait surveillée en permanence.
Une "usine à gaz" pour une utilité pas évidente à mes yeux...
Cordialement
Re: Groupe Electrogène CPI TNC
Ok merci pour vos réponses :).
J'ai réussi à avoir des infos complémentaires.
Le BE ne savait pas trop expliqué le pourquoi du comment et au final on a finit par me dire que c'est un CPI qui se trouve dans le groupe électrogène, qu'il fallait que je contacte le fabricant, il allait tout m'expliquer... Bref prises de tête pour rien.
Cela n'avait rien avoir avec moteurs de désenfumage qui je crois ont un CPI intégré de ce que j'ai lu pendant mes recherches.
J'ai réussi à avoir des infos complémentaires.
Le BE ne savait pas trop expliqué le pourquoi du comment et au final on a finit par me dire que c'est un CPI qui se trouve dans le groupe électrogène, qu'il fallait que je contacte le fabricant, il allait tout m'expliquer... Bref prises de tête pour rien.
Cela n'avait rien avoir avec moteurs de désenfumage qui je crois ont un CPI intégré de ce que j'ai lu pendant mes recherches.
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- Enregistré le : jeu. 4 sept. 2008 09:09
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Re: Groupe Electrogène CPI TNC
Boujour,
Tout devient clair...
-c'est une solution de facilité (pour eux) car ils n'ont pas à se préoccuper de qu'il y a en aval. Et c'est une solution simple...tant que l'on n'a pas abordé le problème du 2è défaut (qui ne les concerne pas!)
-c'est l'équipement le plus coûteux. Et commercialement, lors d'une négociation il est toujours plus agréable de présenter une moins-value au client.
L'autre méthode "passe-partout" consiste à prévoir un DDR, mais là encore, TNC interdit sur les circuits secourus.
Il faut bien voir que le fabricant a obligation delivrer un produit correctement protégé contre les court-circuits et les défauts; il y a des clients négligents....Ils se "réveilleront" probablement si le CPI est en défaut permanent ou si ça déclenche trop souvent pour cause d'incompatibilité avec l'aval.
Cordialement
Tout devient clair...
Les fabricants de groupes prévoient souvent un CPI dans leur fourniture standard pour deux raisons:john_0169 a écrit : ...// au final on a finit par me dire que c'est un CPI qui se trouve dans le groupe électrogène, qu'il fallait que je contacte le fabricant, il allait tout m'expliquer... Bref prises de tête pour rien.
-c'est une solution de facilité (pour eux) car ils n'ont pas à se préoccuper de qu'il y a en aval. Et c'est une solution simple...tant que l'on n'a pas abordé le problème du 2è défaut (qui ne les concerne pas!)
-c'est l'équipement le plus coûteux. Et commercialement, lors d'une négociation il est toujours plus agréable de présenter une moins-value au client.
L'autre méthode "passe-partout" consiste à prévoir un DDR, mais là encore, TNC interdit sur les circuits secourus.
Il faut bien voir que le fabricant a obligation delivrer un produit correctement protégé contre les court-circuits et les défauts; il y a des clients négligents....Ils se "réveilleront" probablement si le CPI est en défaut permanent ou si ça déclenche trop souvent pour cause d'incompatibilité avec l'aval.
En tout cas, c'est un modèle simplifié et adapté à cette problématique particulière.john_0169 a écrit : Cela n'avait rien avoir avec moteurs de désenfumage qui je crois ont un CPI intégré de ce que j'ai lu pendant mes recherches.
Cordialement
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