Le GE à vide ne consomme que trés peu, par contre en charge, ça devient un gouffre.
S'il y'a de la parafine dans le fond de cuve, le brassage créé par l'aspiration et les retours d'injecteurs risque de poser problème, surtout si la filtration est sommaire.
Le plus sûr serait de faire une analyse et ensuite se syphonner le dépot et ensuite de démarrer le groupe pour un test en charge.
carburant pour groupe électrogène
- granvillais
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Re: carburant pour groupe électrogène
Bonjour,
Je rentre de week-end..
Mon propos est plutôt le fruit de l'expérience, acquise en fréquentant longuement des spécialistes de "la mise en groupe" (métier très particulier où il faut savoir marier le Diesel, l'électricité, les capteurs et actionneurs et l'automatisme), des exploitants et ses spécialistes de la maintenance.
Voici un argumentaire :
-A l'heure actuelle, aucun établissement de quelque importance ne veut de coupure...et c'est une galère perpétuelle pour les services de maintenance
- Un groupe, c'est comme l'arme nucléaire, ça doit toujours être prêt à partir , mais ça ne doit jamais servir!
-si on veut qu'il parte lorsque c'est nécessaire, il faut tester régulièrement l'ensemble en situation réelle, donc en coupant le courant à la source. Les contacts des relais s'oxydent, la graisse durcit, la poussière ralentit ou bloque les electro-aimants et un rien peut, à la longue, empêcher le démarrage. Une solution élégante pour faire les essais sans coupure est de coupler le groupe au réseau pendant 10 sec (le temps de transférer la charge) à la mise en et hors service. Mais dans ce cas, la chaîne de démarrage est un peu différente et quelques organes ne sont pas sollicités. L'idéal,pour cette partie du problème, c'est toutes les semaines, comme les hôpitaux.
-le Diesel supporte très mal la marche prolongée à vide, ou les démarrages répétés non suivis de mise en charge. Ils ne montent pas en température, on n'atteint pas les jeux nominaux, ils s"encrassent, consomment de l'huile, les cylindres se rayent(à cause des suies) et le carburant imbrulé au démarrage va se mélanger à l'huile en la polluant. Un diesel de type industriel devrait fonctionner le moins possible à moins de 30% de charge (40% s'il est refroidi par air).
Ajoutons qu'il faut qu'il puisse monter en température, donc tourner un heure au minimum, mais qu'il vaut mieux 2h par mois que 1 h par quinzaine.Ici, des essais trop fréquents ne sont pas utiles.
C'est ainsi que l'on arrive à ce compromis "passe-partout"; seuls les sites ou usages très sensibles auront intérêt à des fréquences plus grandes.
Parlons des contraintes : les serveurs informatiques n'ont pas d'onduleurs? pas très prudent!
Qu'est-ce qui gêne pour les chambres froides? Le groupe n'est pas assez puissant? Dans ce cas, il faut diviser l'installation en "secouru" et "non secouru", en prenant soin de ramener la référence tension (qui fait démarrer le GE) à l'origine de la partie secourue.
A chacun de voir en fonction de ses contraintes ce qu'il convient de faire, sans perdre de vue les deux principes fondamentaux :
-Toute la chaîne de démarrage doit être testée en fonctionnement réel
-le moteur doit travailler et chauffer un certain temps.
Il est certain que votre direction va tousser quand vous lui annoncerez tout ça. Dites vous bien que j'ai entendu cela des dizaines de fois chez mes clients. J'ai vu dans un site "ultra sensible" des AGO (3000kVA) et MGO (1250kVA) "tués" par la répétition de démarrages et de marches à vide.Il ne fallait surtout pas faire de coupures...la facture a été salée!
Bon courage.
Je rentre de week-end..
Je ne connais pas de norme dans ce domaine; le seul texte dont j'aie eu connaissance est le "livre blanc de l'alimentation électrique des hôpitaux". Il ne faut pas croire que les besoins d'une industrie actuelle soient très éloignés de ceux d'un hôpital...Didier62 a écrit : y'a t'il un texte ,une norme qui impose cela ? là ou je travaille ,on pourrait faire cela qu'un samedi,il y a énormément de contraintes pour passer sur le secouru (arret des serveurs informatiques,chambres froides des frigos etc.....).
Mon propos est plutôt le fruit de l'expérience, acquise en fréquentant longuement des spécialistes de "la mise en groupe" (métier très particulier où il faut savoir marier le Diesel, l'électricité, les capteurs et actionneurs et l'automatisme), des exploitants et ses spécialistes de la maintenance.
Voici un argumentaire :
-A l'heure actuelle, aucun établissement de quelque importance ne veut de coupure...et c'est une galère perpétuelle pour les services de maintenance
- Un groupe, c'est comme l'arme nucléaire, ça doit toujours être prêt à partir , mais ça ne doit jamais servir!
-si on veut qu'il parte lorsque c'est nécessaire, il faut tester régulièrement l'ensemble en situation réelle, donc en coupant le courant à la source. Les contacts des relais s'oxydent, la graisse durcit, la poussière ralentit ou bloque les electro-aimants et un rien peut, à la longue, empêcher le démarrage. Une solution élégante pour faire les essais sans coupure est de coupler le groupe au réseau pendant 10 sec (le temps de transférer la charge) à la mise en et hors service. Mais dans ce cas, la chaîne de démarrage est un peu différente et quelques organes ne sont pas sollicités. L'idéal,pour cette partie du problème, c'est toutes les semaines, comme les hôpitaux.
-le Diesel supporte très mal la marche prolongée à vide, ou les démarrages répétés non suivis de mise en charge. Ils ne montent pas en température, on n'atteint pas les jeux nominaux, ils s"encrassent, consomment de l'huile, les cylindres se rayent(à cause des suies) et le carburant imbrulé au démarrage va se mélanger à l'huile en la polluant. Un diesel de type industriel devrait fonctionner le moins possible à moins de 30% de charge (40% s'il est refroidi par air).
Ajoutons qu'il faut qu'il puisse monter en température, donc tourner un heure au minimum, mais qu'il vaut mieux 2h par mois que 1 h par quinzaine.Ici, des essais trop fréquents ne sont pas utiles.
C'est ainsi que l'on arrive à ce compromis "passe-partout"; seuls les sites ou usages très sensibles auront intérêt à des fréquences plus grandes.
Parlons des contraintes : les serveurs informatiques n'ont pas d'onduleurs? pas très prudent!
Qu'est-ce qui gêne pour les chambres froides? Le groupe n'est pas assez puissant? Dans ce cas, il faut diviser l'installation en "secouru" et "non secouru", en prenant soin de ramener la référence tension (qui fait démarrer le GE) à l'origine de la partie secourue.
A chacun de voir en fonction de ses contraintes ce qu'il convient de faire, sans perdre de vue les deux principes fondamentaux :
-Toute la chaîne de démarrage doit être testée en fonctionnement réel
-le moteur doit travailler et chauffer un certain temps.
Il est certain que votre direction va tousser quand vous lui annoncerez tout ça. Dites vous bien que j'ai entendu cela des dizaines de fois chez mes clients. J'ai vu dans un site "ultra sensible" des AGO (3000kVA) et MGO (1250kVA) "tués" par la répétition de démarrages et de marches à vide.Il ne fallait surtout pas faire de coupures...la facture a été salée!
Ca me paraît un excellente méthode..granvillais a écrit :Le plus sûr serait de faire une analyse et ensuite se syphonner le dépot et ensuite de démarrer le groupe pour un test en charge.
Bon courage.
Re: carburant pour groupe électrogène
bonjour à tous et merci pour vos précieux conseils
j'aurais aimé trouvé un texte qui aurait put appuyer ma requète.
Cependant je ne suis pas un doux réveur,faire procéder à des essais en charge méme une fois par mois,je n'y crois pas trop
Mais bon ,je vais faire mon boulot en faisant des écrits car les paroles s'envolent ;si un jour la mécanique casse,ils auront au moins été prévenus.....
cordialement.
un gros travail de pédagogie m'attend,pas évident de faire prendre conscience de ces choses à des administratifs et où le coté technique n'est pas leur priorité .....Candela a écrit :Il est certain que votre direction va tousser quand vous lui annoncerez tout ça.
j'aurais aimé trouvé un texte qui aurait put appuyer ma requète.
Cependant je ne suis pas un doux réveur,faire procéder à des essais en charge méme une fois par mois,je n'y crois pas trop

Mais bon ,je vais faire mon boulot en faisant des écrits car les paroles s'envolent ;si un jour la mécanique casse,ils auront au moins été prévenus.....
cordialement.
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Re: carburant pour groupe électrogène
Bonsoir,
J'ai retrouvé la circulaire relative aux hôpitaux.Bien que l'objectif n° 1 soit la sauvegarde de (fragiles)vies humaines, on constate que cela passe par la sauvegarde de nombreux systèmes électriques, automatismes, informatiques dont la problématique est très proche de ce qu'on rencontre dans l'industrie moderne.
Extrait circulaire DHOS/E4 n° 2006-393 :
1.7. Les essais périodiques des installations
et équipements électriques
Les installations normales et de secours doivent faire l’objet d’essais réalisés à périodicité régulière selon les préconisations des constructeurs. En tout état de cause, le délai entre deux essais ne doit pas excéder un mois*. Deux fois par an, des tests durcis (charge plus importante ou durée supérieure) devront être réalisés. Il faudra, en tout état de cause, vérifier la capacité des installations de secours à reprendre la totalité de la charge des services prioritaires.
Ces essais doivent porter sur :
- les installations HTA ;
- le système de supervision relatif à la distribution et à la production électrique ;
- les sources auxiliaires ;
- les groupes électrogènes de secours.
Pour les groupes électrogènes, ces essais doivent être réalisés dans les conditions réelles de fonctionnement de l’alimentation électrique de secours, en simulant une coupure de l’alimentation électrique normale.
Les batteries constituent des éléments très critiques dans le fonctionnement de la chaîne des automatismes. Elles doivent être testées et essayées dans les conditions réelles de fonctionnement, en l’absence d’alimentation réseau.
Les essais sont consignés dans un registre qui indique :
- les références du dispositif de secours électrique ;
- la date et l’heure de début et de fin d’opération ;
- le compte rendu des essais ;
- le nom de l’intervenant et sa signature.
Lorsqu’une défaillance partielle ou complète est constatée lors des essais d’un dispositif de secours électrique, des mesures correctrices doivent être prises immédiatement afin que ce dispositif retrouve sa fonction initiale.
Cette circulaire a fait suite à plusieurs incidents sérieux et constitue une synthèse de l'expérience des ingénieurs hospitaliers.
A+
* les grands établissements le font en général chaque semaine à jour et heure fixe. Ainsi, il n'y a pas à prévenir les services qui doivent établir leurs plannings en conséquence.
J'ai retrouvé la circulaire relative aux hôpitaux.Bien que l'objectif n° 1 soit la sauvegarde de (fragiles)vies humaines, on constate que cela passe par la sauvegarde de nombreux systèmes électriques, automatismes, informatiques dont la problématique est très proche de ce qu'on rencontre dans l'industrie moderne.
Extrait circulaire DHOS/E4 n° 2006-393 :
1.7. Les essais périodiques des installations
et équipements électriques
Les installations normales et de secours doivent faire l’objet d’essais réalisés à périodicité régulière selon les préconisations des constructeurs. En tout état de cause, le délai entre deux essais ne doit pas excéder un mois*. Deux fois par an, des tests durcis (charge plus importante ou durée supérieure) devront être réalisés. Il faudra, en tout état de cause, vérifier la capacité des installations de secours à reprendre la totalité de la charge des services prioritaires.
Ces essais doivent porter sur :
- les installations HTA ;
- le système de supervision relatif à la distribution et à la production électrique ;
- les sources auxiliaires ;
- les groupes électrogènes de secours.
Pour les groupes électrogènes, ces essais doivent être réalisés dans les conditions réelles de fonctionnement de l’alimentation électrique de secours, en simulant une coupure de l’alimentation électrique normale.
Les batteries constituent des éléments très critiques dans le fonctionnement de la chaîne des automatismes. Elles doivent être testées et essayées dans les conditions réelles de fonctionnement, en l’absence d’alimentation réseau.
Les essais sont consignés dans un registre qui indique :
- les références du dispositif de secours électrique ;
- la date et l’heure de début et de fin d’opération ;
- le compte rendu des essais ;
- le nom de l’intervenant et sa signature.
Lorsqu’une défaillance partielle ou complète est constatée lors des essais d’un dispositif de secours électrique, des mesures correctrices doivent être prises immédiatement afin que ce dispositif retrouve sa fonction initiale.
Cette circulaire a fait suite à plusieurs incidents sérieux et constitue une synthèse de l'expérience des ingénieurs hospitaliers.
A+
* les grands établissements le font en général chaque semaine à jour et heure fixe. Ainsi, il n'y a pas à prévenir les services qui doivent établir leurs plannings en conséquence.
Re: carburant pour groupe électrogène
je ne sais pas si cela est encore d'actualité, mais il arrive que le rouge dont ils se servent en milieu marin, soit victime de bactérie, qui le rendent incombustible.
voir avec le milieu marin donc.
a moins qu'il n'existe un " antidote " désormais.
si vous avez des doutes sur la qualité, voir pour un brassage filtrage par une entreprise spécialisé en fonction de l'analyse ?.
y a t' il un système de brassage de la cuve ?.
une petite doc:
http://www.ecotec.fr/multimedia/pdf/Bacter.pdf
pour les test, voir ici:
http://www.conidia.com/
http://www.seld-lubrifiants-speciaux.com/index1.htm
voir avec le milieu marin donc.
a moins qu'il n'existe un " antidote " désormais.
si vous avez des doutes sur la qualité, voir pour un brassage filtrage par une entreprise spécialisé en fonction de l'analyse ?.
y a t' il un système de brassage de la cuve ?.
une petite doc:
http://www.ecotec.fr/multimedia/pdf/Bacter.pdf
pour les test, voir ici:
http://www.conidia.com/
http://www.seld-lubrifiants-speciaux.com/index1.htm
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