Bilan de puissance transformateur déséquilibré

[mortevielle]

Bonjour,

Lorsqu'on fait un bilan de puissance sur un transformateur, pour calculer la puissance apparente nécessaire pour le transfo on prend trois fois la puissance fournie à la phase avec le plus grand courant, meme si on ne tire rien sur les autres phases. Physiquement la chaleur produite au transfo est bien sur la somme des trois chaleur produites par chaque phase. Cette demarche a t'elle un sens si on protège le transfo par un relais buchholz ? Est ce qu'il y a un danger de faire fondre une phase particulière ou le seul danger à prendre en compte est la surchauffe générale du transfo ?


Merci

[Candela]

Bonjour,
Tout d'abord, un relais "Buchholz" ne protège en rien contre les surcharges: lorsqu'il intervient, il est généralement trop tard: le déclenchement fait suite au claquage.

Je suppose que vous faites une confusion avec les DGPT2/DMCR qui comportent des thermostats.

La méthode que vous citez traduit seulement le fait que la protection doit se faire phase par phase. Lors d'une surcharge, c'est le cuivre qui fond, ou les isolants qui se détériorent, au point le plus chaud.
La C13-100(432*) impose soit une protection par disjoncteur, soit une protection par thermostat, ipsotherme, sonde CTP ou Pt100 selon le cas. C'est une erreur, car ces dispositifs sont complémentaires, l'un corrigeant les carences de l'autre.
En effet:
-un disjoncteur BT ne protège pas efficacement contre les faibles surcharges prolongées. Les déclencheurs électroniques sont plus efficaces, sans être parfaits. Mais s'ils n'ont pas de mémoire thermique, ils ne protègent plus correctement après une coupure de courant brève (ils se réinitialisent, alors que les enroulements restent chauds)
-la constante de temps de la protection ne correspond pas correctement à celle des bobinages dans le cas de charges cycliques ou de surcharges fortes, brèves et répétées.
Inversement, la constante de temps d'un ensemble huile/thermostat est élevée (1h30 à 2h), et pratiquement le thermostat est sans effet lors de court-circuits ou de surcharges fortes à l'état froid.

Lorsque l'on craint la survenance de ces situations particulières, la seule protection correcte est l'image thermique. Son coût la réserve habituellement aux transformateurs de puissance, mais il faut y songer lorsque les protections classiques sont "au bout du rouleau".

Cordialement

*cet article est très mal rédigé. Pour la protection contre les défauts interne, la phrase "par un ou des dispositif(s) de détection (gaz, surpression, température etc) agissant sur le dispositif de coupure HTA"laisse croire qu'un simple thermostat suffirait. C'est évidemment faux, dans la quasi-totalité des cas le transfo aura claqué avant que la température de l'huile dépasse le seuil. Et ce n'est pas beaucoup mieux dans un transfo sec, le défaut ne se situant pas forcément à proximité suffisante du capteur.