DGPT2

[Mercure2]

Bonsoir

j'aimerais bien comprendre un phénomene qui s' est produit ,lorsqu'on faisait une action de maintenance préventive ,dans un poste de transformation constitué de plusieurs transformateur HTA/BT ,
Alors sur un seul transformateur HTA/BTA 630 KVA,avec remplissage integrale ,refroidissement ONAM et dieléctrique huile ,
Age du transformateur presque 18 Ans .
(comme remarque aussi ,aparaitions de quelques traces d'huile au niveau de la plaques des traverssés Basse tension qui semble engendré par le durcissement des joint ,)
on a constaté aussi que sur le DGPT les niveaux aparaissent à moitiés pleinnes , les deux floteurs indiquent un niveau de milieu , ( CAD le floteur de niveau et le floteur de détection Gaz)

Ce qui m'intrigué que lorsqu'on a voulu purgé le DGPT, pour chasser l'air (robinet purgeur situé en haut du DGPT)
le niveau d'huile à baisser ,
s'agit il d'un processus lent de dégagement gazeux lent qui se produit dans le transformateur , décomposition des isolant par éxemple ? ou une difference de niveau ocuppé par le volume d'air dans le DGPT .
une autre question que j'ai pas bien compris quand est ce que le dégagement lent et rapide se produit dans ce volume d'huile
qui joue le role du caloporteur en échange thermique et isolant dieléctrique

Merci d'avance

[Candela]

Bonjour,
Petit préambule en guise de rappel:
Un transfo moderne à remplissage intégral se compose d'une partie active très rigide: le couvercle portant les crochets de levage en dessous la poutre liée rigidement au couvercle et au circuit magnétique portant lui-même les enroulements.
La partie basse comporte le socle avec les traverses portant les roulettes. Entre les deux la cuve, soudée en bas au support et boulonnée en haut au couvercle. Le socle de la cuve est très rigide, mais les parois sont très fines (tôle de 0, 8 si je me souviens bien sur un 630, 1 mm maxi sur de plus gros appareils).
La partie active repose sur le socle en service normal. Quand on soulève le transfo, les anneaux sont reliés àla partie active via le couvercle auquel l'ensemble cuve-huile-socle est suspendu.
Il est facile de mesurer la souplesse des ondes en les pinçant avec le doigt....
La cuve se comporte donc comme une outre que l'on tiendrait par le goulot: autant dire que l'étanchéité des joints est capitale. Or les joints résistent bien à la pression (qui déforme la matière...dans le bon sens) et moins bien à la dépression (l'étanchéité est due au serrage, lequel se modifie dans le temps avec le vieillissement de la matière du joint entraînant retrait et perte d'élasticité).
Remplis à l'équilibre" à 20° en usine (ça peut être 15 dans l'atelier en hiver...) la plupart des transfos même neufs se retrouvent en dépression après transport, grutage, mise en place....et la "purge" à froid se traduit systématiquement par une baisse de niveau due à une entrée d'air.
Revenons à votre transfo: s'il présente des fuites au niveau des joints de traversée, il se produit le phénomène suivant: Ã chaud l'huile fuit, et lorsque l'appareil de refroidit (soit cycliquement, soit par grand froid, soit lors d'un arrêt)...l'air rentre puis s'accumule au point le plus haut...le DGPT2!
Que faire? Déjà tenter de resserrer* les presse-étoupes des traversées (et du couvercle au besoin).
Ensuite ne remettre de l'huile qu'à hauteur de ce qui a été perdu (fuites, analyses), ce qui n'est pas toujours aisé apès 18 ans et refaire la niveau "à la pompe à vélo " comme décrit dans la notice du DGPT2. En effet, si vous en mettez trop par un remplissage sans précaution vous déclencherez par surpression lorsque l'appareil chauffera.
Et si vous ne savez plus où vous en êtes après moult manipulations, il faut consulter le SAV du constructeur (ou un spécialiste en maintenance transfo -attention, les vrais sont rares**-) pour connaître la marche à suivre.

Précaution lors de la détection d"un niveau bas de diélectrique:
-ouvrir très lentement la vanne de purge
-si le niveau baisse, voir ci-dessus
-si le niveau monte, vérifier si le gaz est inflammable: c'est le signe infaillible d'un défaut transfo=présence d'hydrogène. Si ce n'est pas le cas, purger simplement.
Il vaut toujours mieux purger lorsque le transfo est chaud.
Un simple défaut d'isolement (décharge partielle) crée lentement (= bulle à bulle) du gaz par décomposition de l'huile, ce qui actionne lorsque le DGPT est presque vide le contact Reed. S'il est câblé en alarme, cela laisse le temps de couper le transfo en prenant les précautions d'usage s'il alimente des circuits sensibles. Attention, le temps dont vous disposez avant que la baisse du niveau ne provoque un arc ou que le défaut ne dégénère est généralement assez court, comptez 20 mn à 1/2 h, plus si vous avez de la chance...
Un arc électrique est un phénomène soudain et violent (qui peut être la suite du défaut d'isolement, ou être provoqué par une surtension, la foudre...) produisant instantanément de fortes quantités de gaz: c'est le pressostat qui déclenche.

Voilà ce que je peux vous dire; ce n'est pas très simple à expliquer, aussi n'hésitez pas si vous avez des questions.

Cordialement

* ces joints peuvent aisément se remplacer -par temps sec!-, mais attention aux précautions de remplissage!
** attention aux "malades de l'analyse". Sauf défaut, surcharge, usage particulier, coloration importante de l'huile un transfo neuf ERI n'a pas besoin d'analyse avant 10 ans, ensuite tous les 5 ans. J'ai vu aussi, hélas, des analyses "caviardées" afin de vendre un traitement de l'huile (ou faites sans précautions par temps humide). Si j'avais été consulté, j'aurais vu que le défaut relevé (présence d'eau) était improbable voire impossible et conseillé une autre analyse par un labo indépendant.

[Mercure2]

Rebonjour

Merci CANDELA , je pense dans ce cas special ,il est interessant de faire l'analyse du dielectrique pour savoir l'état de santé de l'appareil (isolant solide et liquide).aussi les quantités d'eau en concentration en ppm.
pour éviter toutes forme de surprise.bah une simple analyse basique !!

Cordialement