Bonjour,
Point 1: Si vous blindez un conducteur, son champ magnétique sera "bloqué" par le blindage, et il ne contrariera plus celui (de sens inverse) du conducteur neutre qui émettra un champ magnétique normal.
Donc autant le blindage du seul conducteur de phase reste efficace concerant le champ électrique, autant il est contre-productif pour le champ magnétique.
Il faut relativiser les effets, tant les champs mesurés par L'ANFR (max 0,03µT) sont éloignés du maxi autorisé par les normes (6,25µT).
Quand à votre deuxième question, il est clair que le sites "anti" pratiquent l'amalgame (du moment que l'on évoque le danger de certains CPL, toutes les fréquences sont également dangereuses, ce qui est faux) et trient volontiers dans les documents ce qui va dans le sens de ce qu'ils veulent prouver et oublient de mentionner ce qui va dans le sens opposé.
Je vous en donne un exemple: Un site bien connu cite abondamment une
thèse d'un étudiant de l'université de Rennes (Telecom Bretagne). Il s'agit évidemment d'un document scientifique de très haut niveau, peu accessible pour le grand public. Le site oublie tout simplement de mentionner ce qui figure à la page 102, dont voici un extrait:
Au-dessous de 5 MHz, on constate que le bruit de fond est important et masque le rayonnement généré par le signal CPL. Nous ne considérerons donc pas ces fréquences pour l’analyse. La courbe noire représente le niveau de rayonnement quand on applique la méthode d’interférence destructive, c'est-à-dire les sources S(t) et –S(t) sont en mode d’émission. De la même façon que le cas précédent au-dessous de 5MHz les valeurs de champ électrique sont inférieures au niveau de bruit, donc elles ne seront pas considérées pour l’analyse
Je rappelle que les émetteurs "grandes ondes" des radios européennes diffusent dans la bande des 150 à 300 kHZ avec des puissances de 1500 à 2000 kW pour les plus connus. Les voisins et travailleurs des émetteurs d'Allouis, de la Tour Eiffel, Felsberg, Roumoules, Beidweiler devraient être atteints de maladies professionnelle, et au premier plan de cancers, ce qui n'a jamais été établi.
Le CPL de Linky émet quelques mW dans le bande 63,3-74 kHz (G1) ou 35,9-90,6 kHz (G3)...
Seules les personnes EHS peuvent être incommodées par ces émissions; mais elles le sont bien plus par le "bruit ambiant" et par les multiples émissions auxquelles nous sommes soumis (GSM, Wi-Fi, Wi-max, émissions bande FM, radars, appareils ménagers, téléphones sans fil, CPL "informatique" etc). A noter que le terme "bien plus" évoque un rapport de 100, 1000 et parfois plus.
Pour se protéger, ces personnes doivent utiliser des filtres (si elles ont raccordées au réseau), mais aussi transformer leur maison en "cage de Faraday"...ou vivre dans des grottes.
Un autre exemple des "énormités" proférées sur le même site: le compteur Linky limiterait les contrats en kVA tandis que les anciens compteurs limitaient des kW. Tous les électriciens savent que c'est complètement faux: les anciens compteurs...comptaient des kWh, la limitation étant faite par les disjoncteurs limitant des ampères, ce qui revient à des kVA à ceci près que la variabilité de la tension amenait une injustice: un abonné recevant une tension (limite) de 207v avait droit à 6210VA pour un contrat "6 kVA" et un abonné recevant 253v (autre limite, rarement atteinte) pouvait aller à 7590 VA constants. Les deux payaient le même abonnement!
Linky assure lui-même la limite, et elle est bien en kVA, ce qui est plus juste et plus précis. Et il compte* toujours des kWh...
Cordialement
*les kWh, c'est l'énergie "active", celle qui sert à éclairer, chauffer, fournir de la force motrice, et c'est ce qui est facturé au titre de la "consommation".
Les kVA reflètent le dimensionnement nécessaire des installations: le compteur, le disjoncteur, les câbles, transfos, lignes HT. Un abonné à X kVA a acquis le droit de "tirer" cette puissance quand il veut (en tarif bleu) ou dans la plage tarifaire concernée(autres tarif) et la prime fixe est la contrerpartie de ce "droit". Il y a seulement une "tolérance" pour dépasser cette puissance contractuelle le temps de démarrer un moteur, une lampe, un transfo ou tout récepteur nécessitant une pointe d'intensité lors de sa mise sous tension.