Fonctionnement sur groupe électrogène

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jreihem
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Fonctionnement sur groupe électrogène

Message par jreihem »

Bonsoir,

Quand un court-circuit (quel que soit le type de court-circuit - Ph/Ph , Ph/N) intervient sur une installation, en régime TN, fonctionne avec une source normale (EDF), le magnétique du disjoncteur protégeant le circuit ou se trouve le court-circuit va détecter le défaut et couper le circuit, protégeant ainsi l’installation. Mais si l’installation fonctionnement sur source de secours (exemple : Groupe électrogène) et qu’un court-circuit intervient, que ce pas t'il ? Peut-on avoir une différence entre une source normale (EDF) et une source secourue (Groupe Electrogène) en matière de détection d’un court-circuit sur l’installation. La détection d’un court-circuit est « choisie » selon de raccordement du point neutre du transformateur
Alimentant l’installation, mais quand est-il quand l’installation fonctionne avec un groupe électrogène (sans point neutre) ???

Merci pour votre réponse.
Candela
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Re: Fonctionnement sur groupe électrogène

Message par Candela »

Bonjour,
L'Icc3 d'un alternateur moderne est d'environ 3 In, parfois 4 (avec des types d'excitation adaptés) quand un transfo peut atteindre 15 à 25 In (selon Ucc et Scc amont). Ajoutons à cela que bien souvent les groupes ne secourent pas la totalité de l'installation et vous aurez une idée du fossé qui sépare les plans de protection dans les deux modes de fonctionnement.
Les conséquences sont minimes en régime TT (en gardant à l'esprit que généralement dans ce régime il y a continuité des mises à la terre en aval du groupe, ce qui augmente If), nulles en IT 1er défaut (mais au 2è on passe en TN-S) et maximales en TN.

Alors que peut-on faire?
Déjà, en TN, faire obligatoirement deux études (logiciel agréé ou autre). Solutions possibles:
-adapter le plan de protection au régime groupe; il fonctionnera en régime EDF mais il faudra évidemment adopter les Pdc de ce régime, et la sélectivité risque de souffrir
-changer de régime en fonctionnement groupe. C'est très simple à faire avec un normal-secours. L'IT est une solution partielle puisque au 2è défaut on retrouve le problème TN. Le TT pose peu de problèmes (ne pas oublier la grande proximité des schémas TT et TN-S lorsqu'il y a continuité des masses et usage de différentiels)
-bien souvent on adopte une solution simple et peu coûteuse consistant à placer les protections adaptées au fonctionnement groupe en amont du normal-secours. C'est bien souvent un disjoncteur différentiel et il n'y a en général pratiquement plus de sélectivité, la protection groupe étant chargée d'éliminer tous les défauts à l'exception de ceux affectant des circuits déjà protégés par DDR HS
-concevoir une installation permettant de basculer d'un plan de protection à l'autre. On peut pour cela adopter des DDR à alimentation séparée, ce qui permet de ne les mettre en service que sur fonctionnement groupe. Mais il faut distribuer dans toute l'installation cette alimentation spécifique. -On peut aussi (solution utilisée sur des réseaux industriels HTA, tout à fait utilisable en BT, mis à part le coût très élevé des relais comparés aux DDR) employer des relais homopolaires numériques (genre SEPAM, MiCom ou similaires) avec lesquels il est très simple de basculer d'un plan de protection à l'autre sur ordre logique. Il faut un bus... Parfait mais cher si l'installation n'est pas, pour d'autres raisons, déjà équipée de tels relais.

Je vous ai donné les pistes possibles, il est possible de mixer selon les besoins, mais il reste impératif de faire séparément l'étude dans chaque mode de fonctionnement.
J'ai beaucoup parlé des défauts phase-terre; pour les défauts phase-phase et phase neutre "purs" qui sont moins fréquents il faut jouer sur les seuils de fonctionnement ou les courbes puisqu'on n'a plus le recours des DDR. Dans bien des cas on renonce à la sélectivité sur tout ou partie des circuits en laissant la protection de tête (à seuil bas) fonctionner à la place de protections aval devenues inefficaces.
Cordialement
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