Bonjour Didier,Didier62 a écrit :bonjour Persoluc et bienvenu sur Volta,
en cas de grave problème (incendie,électrocution....),j'aimerais connaitre l'avis de l'expert (ou du constructeur) concernant un appareil "modifié".....persoluc a écrit :En ce qui concerne la modification et la garantie constructeur, le souci principal n'est pas la garantie, mais le respect de la norme...
je vais poser une question naive mais avec des tubes fluorescents "classiques",la tension aux bornes des culots est de combien ?persoluc a écrit :En effet, les appareils équipé de tubes T8 ou T5 , quelle que soient leur puissance, ont été conçus pour cela et rien d'autre. Leur marquage CE est à cette condition.
Le fait de modifier l'appareil et d'enlever starter et ballasts pour y mettre un tube Led "enlève" ce marquage. En cas d'incendie, je vous laisse deviner la réponse de l'assureur.. De plus, l'opération de shunter ballasts et start vous donne le 230 directement aux culots..
On peut ensuite décider d'acquérir un appareil sans ballast, qui aurait été certifié par X... mais cela ne résout pas le problème du courant sur les culots.. Culot qui d'ailleurs sont conçus pour des tubes fluorescents.. Il n'existe à ma connaissance pas de fabricant de culots pour tubes Led.
@+
Je vais tenter de répondre, à ce qui est en mon sens un faux problème évoqué par persoluc :
Dans un tube fluorescent, le rôle du ballast ferro-magnétique est double : il permet de fournir la haute tension nécessaire à l'allumage du tube puis, une fois le tube allumé, il permet de limiter la tension à ses bornes.
Un starter permet l'allumage de la lampe, lorsqu'elle est utilisée avec un ballast électromagnétique.
Les éléments entrant en jeu sont :
Le tube fluorescent. Il est rempli d'un gaz dont l'ionisation, conjointement à une couche de matière fluorescent produira la lumière. Il possède quatre pôles, deux à chaque extrémité. Les deux pôles de la première extrémité sont reliés par un filament électrique. Il en est de même pour l'autre extrémité. L'échauffement de ces filaments prépare le passage du courant dans le gaz du tube.
Le ballast est une inductance.
Le "starter" est un dipôle électrique qui se comporte comme un interrupteur. Au départ, il n'est pas conducteur. Il devient conducteur pendant une courte durée, lorsqu'on lui applique une tension supérieure à une tension v1 (c'est le cas lorsqu'on le branche au secteur). Il est isolant lorsqu'on lui applique une tension inférieure à une tension v0 (c'est le cas lorsqu'un courant traverse le ballast avec lequel il est monté en série). Pour obtenir cet effet, le "starter" contient un gaz, qui à la tension v1 s'ionisera et laissera passer un très faible courant. Cette ionisation réchauffe un bilame qui finit par se fermer, rendant le "starter" conducteur. Une fois le bilame fermé, le gaz cesse d'être ionisé et le bilame finit par se rouvrir en refroidissant. En dessous de v0, la tension n'est pas suffisante pour ioniser le gaz.
Le ballast est en série avec le tube, tandis que le "starter" est en parallèle avec le tube (voir figure).
Un cycle d'allumage peut se découper en trois étapes:
Première étape
Lors de la mise sous tension, aucun courant ne traverse le circuit, et la tension du réseau se trouve rapportée aux bornes du "starter". La présence de cette tension aux bornes du "starter" ionise le gaz présent dans le "starter". Cette ionisation réchauffe le bilame présent dans le "starter", qui finit par se fermer.
Seconde étape
Une fois le "starter" en position fermée, un courant circule à travers les électrodes du tube, réchauffant ainsi le gaz se situant à leur proximité. Pendant ce temps, le gaz présent dans le "starter" n'étant plus ionisé, le bilame du "starter" se refroidit au point de redevenir ouvert.
Troisième étape
L'interruption brutale du courant dans la bobine ballast, entraîne une forte surtension. Cette surtension est susceptible d'allumer le tube en ionisant suffisamment le gaz qu'il contient pour qu'il puisse rester durablement conducteur. Si tel est le cas, le tube et le ballast continuent d'être traversés par un courant. Le ballast limite alors la tension (loi d'Ohm), aux bornes du tube. La tension aux bornes du "starter" n'est plus suffisante pour provoquer la fermeture de celui-ci. Le cycle d'allumage est terminé.
Si le tube fluorescent n'est pas allumé à la fin du cycle de démarrage, le cycle recommence depuis la première étape. Le gaz présent dans le tube est plus chaud que lors du début du cycle précèdent, le nouveau cycle a plus de chance d'aboutir à l'allumage du tube.
En conclusion : La tension est la même, voir même supérieur dans certains cas, sur un fluocompact. La seule et vrai différence, c'est que dans le cas d'un fluocompact la tension varie, et que dans le cas d'un tube LED, la tension est constante. En fait le tube LED à un fonctionnement simplifié par rapport à un fluocompact et fonctionne tout simplement comme une lampe classique.
Autre différence majeur, un fluocompact est en tension sur chaque extrémités, un tube LED n'est alimenté que d'un coté. Si l'on fait une analyse basique du risque, nous avons donc deux fois moins de risques d'électrocution avec un tube LED.
Et pour finir, je serais tenté de conclure par le fait, que tout cela est régie par des normes, et que notre rôle d'installateur et de conseils, est de vérifier que les produits que nous installons correspondent bien aux normes et prérogatives imposés.
Cordialement,